Stage IELSF (9)

Mosaïques : En vracMôa ! Et vous...

samedi 25 octobre 2008

Pfffiou, cette avant-dernière semaine de mon stage de LSF (langue des signes française) à IVT (International Visual Theatre) aura été assez chargée théoriquement. Je rappelle que la formation suivie est un premier pas sur le chemin menant au métier d’enseignement de la LSF. Même si ce n’est pas mon but, il est intéressant de savoir comment enseigner, notamment comment éviter de mettre les élèves en échec.

Antoine de La Garanderie a connu l’échec durant sa scolarisation mais il s’accrochait et il réussit à obtenir un diplôme de je ne sais plus quoi. A partir de son vécu et de l’analyse de la cause de l’échec d’innombrables élèves dans toute la France, il conçut et promulgua une théorie : La gestion mentale. Elle vise à éviter de mettre l’élève en échec par une meilleure pédagogie de l’enseignant. Si ce dernier n’est pas suffisamment à l’écoute ou néglige la situation familiale de l’élève, le risque d’échec est grand.

Le professeur du niveau 9 de IELSF (initiation d’enseignement de la langue des signes française) fut convaincu par la gestion mentale grâce à son expérience de 20 ans en tant que formateur (phrase qu’il répète souvent au passage). Ainsi, toute la semaine, il nous expliquait en quoi consiste la théorie de Antoine de La Garanderie. Comme il serait trop long de détailler, je ne donnerais que le plan pour vous donner une vague idée:

La gestion mentale
I- Les niveaux de la conscience
a) Perception et évocation
b) Evocation et apprentissage
c) Différentes attitudes évocatives
d) Habitudes mentales évocatives
e) Projet = moteur de l’activité mentale

II- L’itinéraire mentale
a) Les familles mentales
b) Les constantes mentales
c) Les paramètres mentaux

III- Le profit d’apprentissage

IV- Les gestes mentaux
a) Geste d’attention
b) Geste de mémoire
c) Geste de compréhension
d) Geste d’imagination
e) Geste de réflexion

Certaines parties du cours de la semaine me font fortement penser aux neurosciences puisqu’ils ont en commun de chercher à comprendre le fonctionnement du cerveau. A des niveaux d’étude différents, il est vrai. Sacrément intéressant bien qu’un peu indigeste à la fin…

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Epilogue

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4 Pierrot ont pris leur plume. Et toi ?

  1. Micromégas

    Merci à La Garanderie pour ses solutions ! J’en m’en vais vite les essayer dès la rentrée !! -dire qu’on m’avait caché la vérité, jusqu’ici … c’est trop bête quand même …
    (Mais en disant cela, je manque de P4, fais peu preuve de P3, me fourvoie dans le P2 sans même tenir compte de P1 … c’est sûr, à l’armée, j’aurais été classée P5 !!)
    😉

    lundi 3 novembre 2008 à 3 h 25 min
  2. Arf, mais de quelle vérité parles-tu ? Tu es sûre que tu ne penches pas légèrement du côté de P6 ?
    😉

    Plus sérieusement, quel est ton avis sur les théories de Antoine de La Garanderie en tant qu’enseignante confirmée ?

    lundi 3 novembre 2008 à 13 h 04 min
  3. Micromégas

    Ces théories me semblent louches, et pour deux raisons au moins :

    Premièrement, classer les élèves est louche, tout autant que classer des humains … car, oui, l’élève est un petit d’homme ! Ca me semble même malhonnête quand le principe de classification ne prend en compte qu’une seule dimension de ce qui fait la nature humaine, ici, sa « gestion mentale ». L’échec scolaire est un phénomène complexe, l’humain est complexe. Vouloir réduire cette infinie complexité en un type unique d’explication, ça me semble relever d’un système de croyances peu fiable- d’où mon expression nocturne de « vérité révélée ».

    Deuxièmement- faire croire que l’enseignant est en mesure de tout comprendre des élèves pour peu qu’il veuille bien ouvrir un peu les yeux, ça, c’est de l’imposture totale ! Une théorie de l’enseignement qui ne pose pas la question de la position de l’enseignant, ça me semble souvent dangereux. Ici, on a l’impression que le prof sait tout, comprend tout, explique tout de ses élèves : pourvu qu’il s’en donne les moyens, c’est Dieu ! Or, le prof est partie prenante de son enseignement. La question, à mon avis, c’est de savoir comment l’enseignant se met en jeu aussi dans l’acquisition du savoir des élèves : et, oh bondieu (si je puis dire) c’est pas simple !

    Et troisièmement (car jamais 2 sans 3 !)- cette explication ne débouche sur aucun principe d’action, ni avec les individus, ni dans le système scolaire (au passage, une description du système scolaire qui oublie le rôle de l’école élémentaire … je passe !). Car une fois qu’a été énoncé le grand principe d' »écoute des élèves », comment on fait quand ils sont 28 dans la classe, qu’on n’ a que deux oreilles, et une heure pour leur apprendre à poser une addition ?

    Voici quelques sources de mon emballement peu maîtrisé, je dois l’avouer. Tout cela, dois-je le préciser, ne s’appuie que sur la lecture du site que tu as mis en lien : le plan du cours n’est qu’un plan, comme tu le signales toi-même !

    PS : je n’ai fait ni communion, ni confirmation, même dans l’EducNat !

    lundi 3 novembre 2008 à 18 h 44 min
  4. C’est rigolo de voir que tu as la même réaction que Marc: « théorie louche » !

    1) Nan, l’élève n’est pas un petit d’homme, c’est un petit d’homme et de femme, si je ne me trompe pas.

    2) Plus sérieusement, la gestion mentale ne se résume pas aux classifications P1 à P5 qui sont des paramètres mentales. Cette théorie explique les chemins menant de la perception via les sens à l’évocation mentale avant de prendre une décision. Que ce soit pour les enseignants ou les élèves. Si c’est juste pour classer les élèves, alors oui, je mets le holà !

    3) Je ne prétends pas que la théorie de La Garanderie est LA solution pour remédier à l’échec scolaire, ce serait trop beau. Et trop facile.

    4) Je précise que le prof de IELSF  a intégré dans son enseignement la théorie de la « gestion mentale » afin de mieux transmettre la LSF aux élèves entendants. Il l’a adapté dans ce cadre précis donc je me garde bien de généraliser pour le reste.

    5) Ce qui nous amène à la place de l’enseignant dans l’enseignement. Voilà un point intéressant que tu soulèves. Justement ce professeur nous explique comment il enseigne et quelle est sa place dans l’acquisition de connaissances par les élèves.

    6) Quant à la description du système scolaire, c’est un vaste sujet que nous avons peu parlé. Car nous nous sommes limités à la question de la transmission de la LSF, ce qui est autre chose.

    Effectivement, que faire si l’on se trouve dans une classe de 28 élèves ? A IVT, les élèves sont maximum 12 et passent la journée avec le même enseignant. Soit deux situations bien différentes.

    Au delà de la « gestion mentale », je suis chaque foi étonné et consterné des conditions d’apprentissage au sein de l’école. Les conditions se dégradent: les classes qui deviennent des boîtes de sardine, des postes d’enseignant supprimés régulièrement pour ne citer que quelques causes les plus évidentes. Un principe figé: la transmission des savoirs par « vase communicante » et que je ressens fortement encore à la fac.

    7) Oui, il faut t’emballer puisque ça m’oblige à réfléchir sur ce que je viens d’apprendre. Est ce que la « gestion mentale » est vraiment pertinente ? Dans le cadre de la LSF, je pense que oui. Ailleurs, je ne sais pas.

    8) Est ce pls clair ? Si non, nous aurions toujours loisir d’en débattre à notre pochaine rencontre, héhé.

    jeudi 6 novembre 2008 à 12 h 31 min

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