Comment reconnaître l’intelligence bête ?

Mosaïques : CultureLectures

mercredi 23 mars 2011

Après l’excellent Entre les bruits et l’intéressant Sentiment d’imposture de Belinda Cannone, je m’attaque à un troisième ouvrage : La bêtise s’améliore. C’est comme ça. Dès qu’un auteur m’intéresse, j’ai tendance à dévorer ses livres avant de m’en lasser et de passer au suivant.

Mais revenons à nos moutons. La bêtise s’améliore vise à comprendre pourquoi des personnes, qui ont pour eux l’intelligence (quoique ce terme reste très vague) et la culture générale (vague également), sont amenés à dire des choses bêtes, superficielles. Ils seraient la manifestation d’un conformisme de l’esprit qui viendrait de plusieurs facteurs :

  • Paresse de l’esprit : ou se contenter d’une explication toute faite sans chercher plus loin que le bout de son nez.
  • Réduction : qui traduit notre tendance à trouver l’explication dans des causes simplistes en ramenant un système complexe à un seul facteur d’où des résultats biaisés. C’est d’ailleurs le piège à éviter dans le domaine scientifique.
  • Effet de mode : paraître intelligent en reprenant les idées tendances ou « in ».
  • Le reste, je ne m’en rappelle plus…

Je remarque que Belinda Cannone n’a pas abordé, ou du moins pas suffisamment à mes yeux, les préjugés transmis par la société. Il est tout à fait possible d’être compétent dans son domaine et d’avoir une intelligence hors norme sans pouvoir tout à fait s’affranchir des valeurs de notre société. C’est ainsi que plusieurs scientifiques s’acharnent à dénicher le gène d’un trait de caractère ou physique (obésité, délinquance…) et sont ainsi victimes de la réduction. Ou encore un éminent prix nobel qui tient des propos racistes. Or, les préjugés sont les plus difficiles à dénicher car il s’agit d’un exercice d’auto-analyse permanente et donc de recul par rapport à ses idées. Sont-elles vraiment les nôtres ou bien elles nous ont été transmises par notre entourage et que nous ne faisons que répéter bêtement ? Pas facile de faire la part de choses et c’est là que réside l’intelligence véritable. Savoir s’émerveiller, naïvement, et rester l’esprit en alerte en gardant un regard neuf. Pas facile… (oui, je me répète !).

C’est du moins ce que j’ai compris car j’avoue que je n’ai pas accroché à cet ouvrage de Belinda Cannone. Si le sujet m’intéressait et que le dialogue entre les deux amis protagonistes m’amusait (en particulier celui qui m’évoquait le Dr Watson), je me suis ennuyé à la lecture. Pas le sentiment d’apprendre grand chose. L’ennui qui se développe face à des longues phrases et un rythme qui faisait papillonner mes paupières. J’avais le sentiment, à tort peut être, qu’elle pouvait expliquer plus simplement plutôt que s’embarquer dans des détours.

Dommage pour moi et tant mieux pour vous p’têt !

Livre La bêtise s'améliore
[Scan couverture]

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1 Pierrot a pris sa plume. Et toi ?

  1. Escher

    oO… En lisant le début de l’article j’allais dire qu’à force, si elle passait un jour sur ton blog elle pourrait te faire l’honneur d’un petit commentaire et l’envoi d’un livre dédicacé ^^

    jeudi 31 mars 2011 à 22 h 15 min

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