La patience des patients

Mosaïques : CultureLectures

dimanche 1 juin 2014

L’une des conséquences inattendues du bricotourisme est de recevoir Patients, un livre de Grand Corps Malade, alias Fabien Marsaud. Merci à toi, l’poteau même si mon corps n’est pas malade et que mon esprit est sain (quoique sur les bords, faut pas trop s’attarder dessus).

Livre Patients
[Scan couverture]

Et de quoi ça cause ce bouquin ? Ben, de l’accident de Fabien qui, tout juste avant ses vingt ans sonnées, heurte du crâne le fond d’une piscine. Le plongeon était trop à pic ou la piscine pas assez remplie ou les deux mon cap’taine. Quoiqu’il en soit , il en ressort avec le crâne un rien fêlé et une vertèbre cervicale fêlée pour de bon. Vingt ans ou presque, il les aura bien sonnés et le voici en réanimation sous fond de sirène d’ambulance.

Verdict ? Tétraplégique incomplet. Le voici paralysé avec la possibilité de bouger un ou deux trucs. Soit, il reste dans cet état à vie, soit il peut récupérer pas mal. Rien n’est certain au début. Les médecins, avec leur tact parfois légendaire, annonce à ses parents qu’il ne remarchera pas. Jamais. Hop, hop, le voici en centre de rééducation où sont regroupés toutes les victimes des aléas de la vie : traumatisés, grands brûlés, paralysés complets ou partiels et j’en passe.

De grand sportif, le voici inerte et complètement dépendant des autres pour remplir son quotidien. Aussi bien pour manger que bouger, se doucher ou… chier. C’est le quotidien du centre de rééducation que Fabien narre dans son livre. Avec un style clair, simple et percutant. A travers son regard, c’est le vécu des patients du centre qui est dévoilé en coulisses. Le point commun ? La souffrance dû à la perte. Ce qui est bien différent des personnes ayant un handicap très tôt ou de naissance. C’est le cas de Farid dont son comportement est bien différente des autres patients du centre.

J’ai bien aimé ce livre car c’est toujours bon de découvrir un aspect de la vie qui est rarement montré et que les gens n’aiment pas en parler : celui des gens ayant un grand handicap à vie et qui vivent à leur manière. De plus, c’est bien écrit. Patients m’a fait également penser à l’autobiographie de Jean-Dominique Bauby, Le Scaphandre et le Papillon. C’est différent car c’est l’histoire d’une personne prisonnière de son corps et qui ne peut que communiquer avec le clignement de sa paupière gauche. Mais on retrouve pas mal de points communs et ce livre montre la persistance de la vie ainsi que la faculté d’adaptation des humains.

A lire.

Dans la même catégorie

Article précédent
Article suivant

2 Pierrot ont pris leur plume. Et toi ?

  1. Max

    Et ce bouquin est un des rares à me faire vraiment rigoler par moment, c’est fort !!
    Depuis cette lecture, je n’ai qu’une envie : lire toutes les chansons de Grand Corps Malade.

    😉

    lundi 2 juin 2014 à 20 h 55 min
  2. Sirtin

    Tiens, tiens, pourquoi pas en faire autant sur les paroles des chansons ! Je vais voir si je peux dénicher quelque chose de ce côté là.
    😛

    mardi 3 juin 2014 à 21 h 54 min

Les champs marqués d'une astérisque * sont obligatoires

Markup Controls gras italique citer liens
Emoticons Sourire Grand sourire Triste Stupéfait Mouais Classe Sourire taquin Clin d’œil Rougir Démoniaque Tordu Sourire vert

Envie d'une image avec ton nom ?

Alors, va sur le site Gravatar et inscris toi pour télécharger ton image. Il ne reste plus qu'à entrer la même adresse mail sur le blog que celle choisie sur Gravatar et ton avatar est affiché ! Ch'est pô beau cha ?