Je me suis posé cette drôle de question sur le pavillon de notre oreille. Avant tout, déjà faisons un petit tour d’horizon sur l’anatomie de ce morceau de chair familier. En partant de l’extérieur vers le centre, nous trouvons :

• L’hélix qui forme un bourrelet s’élargissant en bas pour former le lobule.
• L’antihélix, saillie courbe, qui comble l’espace entre la conque et l’hélix.
• L’antitragus, saillie oblongue arrondie, qui délimite la conque en arrière.
• La conque, excavation large qui s’ouvre en dedans sur le conduit auditif externe.
• Le tragus, saille arrondie, qui vient en protection de l’ouverture du conduit auditif externe.
• Le trou du conduit auditif par lesquels sont acheminés les sons vers le tympan.

Structure du pavillon de l’oreille humaine

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Tout ça pour dire que le rôle du pavillon est de capter, d’amplifier et de localiser les sons vers le conduit auditif. Il agit comme un entonnoir à son. Cette forme en cornet permet également d’amplifier les sons de 10 à 15 décibels pour qu’ils puissent être transmis vers le tympan et les osselets de l’oreille moyenne. Il faut prendre en compte que l’air est plus dense dans nos oreilles qu’à l’extérieur (il y a toujours une petite différence de pression).

Le fait d’avoir deux oreilles nous autorise une écoute de l’environnement en stéréo, de la même manière que nous voyons en relief grâce à nos deux yeux. Comme nous ne pouvons pas bouger les oreilles comme les chats pour déterminer plus précisément la source sonore, nous compensons en bougeant la tête ou le corps, ce qui modifie le chemin du son.

Un deuxième mécanisme intervient dans la localisation des sons via la forme du pavillon. En effet, ses circonvolutions jouent un rôle primordiale en permettant la réflexion du signal acoustique dessus. En fonction de la position de la source sonore, l’angle de réflexion sera différente et entraîne un micro-décalage que le cerveau sait capter et analyser. Ainsi, les pavillons lèvent l’ambiguïté sur les sources situées directement face à nous ou derrière nous.

Réflexion des signaux acoustiques
sur les circonvolutions du pavillon

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Voilà pour le principe, pas bien compliqué non ? Et c’est là que surgit ma drôle de question. Si jamais, nous avions besoin d’une greffe de nouveaux pavillons suite à une amputation, une maladie, un accident ou je ne sais quoi d’autre, que se passerait-il avec ces nouvelles formes ? En plus le fait de les accepter au niveau esthétique, est-ce que cela entraînerait une modification de la réflexion des sons ? Il faudrait alors prévoir une période d’adaptation pour le cerveau ? Ou bien, quelle que soit la forme de circonvolutions, cela n’entraîne pas d’incidence dans l’analyse des sons et la localisation de leur source ?

Et s’en va l’Arlequin en sifflotant. Aurait-il réussi à mettre la puce à l’oreille d’un(e) internaute suffisamment calé(e) ou curieux/se sur le sujet pour lui répondre ?

[EDIT]
Les réponses se trouvent maintenant dans mon article Qui change ses oreilles perd ses repères…