Edward Hopper ou l’étrangeté dans la banalité
Mosaïques : Culture • Evénements
vendredi 19 octobre 2012
Edward Hopper est actuellement exposé au Grand Palais jusqu’au 28 janvier 2013. C’était l’occasion pour moi de découvrir ce peintre et graveur américain à travers une grande rétrospective articulée autour de deux parties : la première, consacrée à ses débuts d’illustrateur et de peintre. La seconde partie montre ses tableaux les plus célèbres (et qui restaient inconnus pour moi jusqu’à présent).
J’avoue que la première partie était longue car elle regroupe également des tableaux de ses maîtres et connaissances afin de restituer le contexte de son époque où ils tentaient de créer une peinture plus libre, loin des rigueurs académiques, sur le même modèle que la vague impressionniste en France. J’ai un peu sauté ses productions qui ne me paraissait pas spectaculaires. J’ai un peu plus aimé ses illustrations qu’il réalisait dans un but purement alimentaire mais sans plus. Il faut attendre d’aborder la deuxième partie où, devenu peintre à part entière et vivant avec, son art s’affirme, murit et finit par accrocher mon oeil. J’ai toujours eu une préférence pour les paysages et ici, elle ne fait pas exception. Cependant, je comprends l’étrangeté des personnages placés très souvent dans une pièce illuminée par je ne sais quelle source lumineuse. Il y a une belle lumière, une bonne composition qui ne se révèle pas d’emblée et une certaine étrangeté mêlée de mélancolie qui en émane. A quoi pensent ces personnages et surtout que regardent-ils ? Très peu nous regarde, voire pas du tout comme ce tableau où la femme regarde l’homme qui fixe son regard sur son bureau. Le tout dans un ensemble de cadres qui s’emboitent.
Office at Night
[Source image]
Comme je disais plus haut, j’ai une préférence pour les paysages et là mon coeur a tressauté devant ce chien qui court dans une herbe folle devant ses maîtres. Ce chien se confond avec l’herbe qui, elle-même, s’estompe au fond dans les bois. Là aussi, la lumière est belle.
Cape Cod Evening
[Source image]
Et que dire de cette vaste étendue marine avec la bouée et le bateau à voile au premier plan ? Regardez les vagues, leur couleur, le reflet avec les nuages. L’immensité confinée dans le regard des pêcheurs (?) qui regardent tous l’horizon.
Ground Swell
[Source image]
Edward Hopper ne m’avait pas accroché au début puis, au fur et à mesure de la déambulation, son art se fait insistant et subtil. La banalité se dévoile et il a fallu que je refasse toute l’exposition pour mieux comprendre son évolution. Une belle exposition à découvrir bien que je n’ai pas compris la projection de photos d’un autre artiste en plein milieu de la rétrospective : quel rapport ?
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très instructif ton blog, surtout pour une personne comme moi avec un cerveau littéraire et pas scientifique pour deux sous!
et ma paupière bouge toujours…..car c’est en cherchant pourquoi que je suis arrivée là.
Bienvenue alors sur ce blog et puisse ta paupière continuer à bouger, c’est la meilleure prévention contre Alzheimer.
😛
Ces photos au milieu, ce n’était pas au même titre que les peintures d’autres artistes des oeuvres qui l’ont inspiré et entouré?
J’avais plutôt bien aimé aussi les gravures en noir et blanc et beaucoup aussi les aquarelles très colorées!
Oui mais les peintures d’autres artistes étaient antérieures ou de la même époque de Hopper, contrairement aux photos qui sont de notre époque. Ah oui, je vois pour les gravures en noir et blanc, j’avais oublié !
😈 😈 😈 😈 😈 😈 😈
la chien dans cap code evening se revourne car il y a la guerre en france et le « bruit » de la guerre lui parvint seulement ses maitre n’ont pas « louie » aussi futé que lui.
et la foret a une forme triangulaire ce qui n’inssinue rien de bon… sujet a developper…
Pourquoi pas. L’interprétation d’un tableau peut être très varié.
🙂