Alicament : un exemple concret

Mosaïques : HumanusScience

vendredi 17 juillet 2009

J’avais abordé la notion de l’alicament dans mon billet, Aliment et santé (alisanté ?). Tout est dit dedans et je ne reviendrais pas dessus, me contentant de donner un exemple concret : l’étiquette concoctée par Nesquik.

Tous les matins, que je sois petit ou grand, je bois un grand bol de chocolat au lait. L’une de mes marques préférées est Nesquik avec son lapin aux grandes oreilles qu’il peut entremêler. Je le bois non parce que c’est une grande marque mais parce que j’y suis habitué bien que je prends sans peine d’autres marques comme Banania, Poulain… La première gorgée du matin compte beaucoup pour moi. Elle doit être fraîche, c’est souvent un verre de jus de fruit suivi d’une bolée de chocolat au lait. C’est tout simple mais j’y prends un énorme plaisir et la journée peut enfin commencer.

Néanmoins ce plaisir est gâché par l’étiquette de Nesquik où je lis des références scientifiques à première vue : vitamines pour l’énergie, calcium pour les os, fer, phosphore pour la membrane cellulaire, fer pour l’oxygène… Le tout est regroupé sous le terme de Vitalité physique & intellectuelle. Le biologiste que je suis ne peut s’empêcher de rigoler devant les raccourcis utilisés : ah, le fer me rendra plus intelligent ! Le magnésium va me doper en athlète de haut niveau, le calcium me rendra incassable, sans compter les glucides qui me mettront à égalité de Einstein. Certes, je caricature à l’extrême mais nous ne sommes pas si loin des recommandations de nos aïeux : Mange le poisson, ça te rendra plus intelligent.

Alors oui, les fonctions décrites sont justes mais mettre de « la membrane cellulaire » juste pour de la poudre de chocolat (pour ne pas dire la poudre de perlimpinpin) n’a aucun sens à mon goût et surtout induit des raccourcis inutiles, voire néfastes. Après tout, il suffit de prendre sa bouffe comme d’une pilule et zoup là plus de problèmes de santé. Malheureux ! L’ingestion d’aliments, liquides ou solides, est un processus très complexe avec des nombreuses étapes de transformation (lire : Caca, y’a-t-il une vie avant ?) et nous oublions toujours les interactions possibles entre les différents aliments cuisinés d’une certaine manière.

Tout ceci ne fait que renforcer l’aspect médical de notre bouffe. Nous mangeons pour notre santé et non pour notre plaisir individuel et collectif. La « malbouffe » ne se situe pas seulement du coté des fastfood comme Macdonald… Du moment que nous en avons conscience, je pourrais continuer à savourer mon chocolat au lait, surtout la première gorgée… Un des plaisirs qui font mon petit bonheur sans prétention et chaque jour renouvelé.

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