En classe de seconde, la prof de français nous avait lu des passages de Gargantua : sa naissance particulière, son éducation sexuelle par les nourrices et sa recherche sur le meilleur torche-cul du monde. Que ce fut truculent et drôle ! Et depuis, j’ai eu le vague désir de lire les œuvres de Rabelais. En vieux français s’il vous plaît. Mais je ne comprenais pas tout et j’ai vite abandonnée.

C’est maintenant chose faite grâce à l’édition Points qui a agencé les textes de la manière qui soit : à gauche, le vieux français, à droite sa transposition (et non traduction) en français moderne et hardi bourricot ! Je débutais par Gargantua bien que j’aurais dû commencer par Pantagruel qui est sorti en premier (1532). Le fils avant le père (1534) : rigolo non ? Je me régalais d’avance, je m’en pourléchais les babines.

Et je fus déçu ! Je me suis un brin ennuyé de la prose de Rabelais, je n’ai pas réussi à m’accrocher. J’espérais en savoir des choses sur les géants mais ils sont trop effacés, pas assez mis en avant. Je pense, qu’en plus d’une narration disparate, l’œuvre a surtout mal vieilli. Au moins, je les ai lu, même si j’en suis fort marri. N’empêche que Rabelais était bien culotté d’avoir écrit de tels livres qui remettent en cause les idées des bien-pendants et je me dois de lui reconnaître ce mérite. Lui, moine, qui n’hésite pas à attaquer l’église, ça me plaît !

[Scan des couvertures]