La lecture et moi et vous et les autres…

Mosaïques : CultureLectures

vendredi 4 avril 2008

J’aime lire, j’adore les livres, je suis un boulimique de la lecture. N’importe quoi : magazines, quotidiens, livres, articles, nouvelles, bande-dessinée… Il me semblait inimaginable que je puisse passer un jour sans lire au moins quelques mots, quelques lignes, quelques pages. Maintenant, je me suis calmé car passant d’un intérêt à l’autre. Du coup, je lis beaucoup moins, en nombre et en fréquence. Davantage tourné vers les autres bien que je ressens toujours le besoin, à un certain moment, de me renfermer en moi même. Dans ma lecture, dans mon monde imaginaire pour lequel je lui dois beaucoup.

Il est paradoxal qu’étant en moi même, dans les méandres de mon cerveau un rien tordu, j’appris énormément de choses sur l’extérieur. Le Vaste Monde qui nous entoure grâce à des multiples expériences, situations que je rencontrais à travers les héros et les protagonistes. Je ne comprenais pas ces étranges étrangers qui ne lisaient pas et avec qui je ne pouvais partager mes sensations. Je regrettais vraiment que ces tristes sbires aient une vision si étroite. Non, je ne les regardais pas de haut mais comme des gens à part. Me dominèrent longtemps ces réflexions que je faisais du haut de mes trois pommes. Jusqu’au jour où je tombais par hasard sur un livre de Daniel Pennac : Comme un roman. Ce fut le choc, la révélation qui me firent prendre conscience de l’arrogance et de la futilité de mes réflexions d’enfant. Cette révélation peut aisément se résumer par les droits fondamentaux du lecteur (en réalité, le terme employé est Les dix commandements de la lecture mais je n’apprécie guère son ton autoritaire. Qui dit qu’il FAUT suivre ces commandements ? Chacun est libre de s’en tenir à la liste ou de rajouter de nouveaux droits).

  1. Le droit de ne pas lire.
  2. Le droit de sauter des pages.
  3. Le droit de ne pas finir un livre.
  4. Le droit de relire.
  5. Le droit de lire n’importe quoi.
  6. Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible).
  7. Le droit de lire n’importe où.
  8. Le droit de grappiller.
  9. Le droit de lire à haute voix.
  10. Le droit de nous taire.

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Les droits du lecteur
[Source image]

Là, je compris que mon grand plaisir à lire venait de moi même, d’une démarche personnelle. Oh ! Je ne nie pas l’influence de la famille qui est une étincelle essentielle. Juste une étincelle sans plus qui prendra feu ou non selon les circonstances. Les gens qui ne prennent pas de plaisir à la lecture ou disent s’ennuyer n’ont pas encore su trouver cette étincelle. Là encore, je ne fus pas satisfait car pour vraiment apprécier la valse des mots, il faut déjà avoir un minimum de bases tant au niveau du vocabulaire que dans l’art de déchiffrer ces signes couchés sur le papier. Ce qui n’est pas à la portée de tous, hélas ! Lire est tout sauf une action naturelle. N’oubliez pas vos premiers pas où vous aviez tant de mal à déchiffrer ces syllabes, ces mots. Ce long chemin de traverse avant d’arriver à l’automatisme et à la perfection du verbe « lire ».

Aviez vous remarqué qu’au mot « lecture », beaucoup pensent au livre. Et les braves gens de s’exclamer sur notre triste époque où le livre est mort. Les jeunes ne lisent plus les romans, il est loin, loin, la belle époque marquée par de la littérature sérieuse, des romans, des vrais. Des essais tous plus savants, les uns après les autres. Mes braves gens, ce serait vite oublier qu’en cette fameuse époque, beaucoup ne savaient point lire et encore moins écrire ! Il est vrai que l’illettrisme sévit encore de nos jours en France ou dans les autres pays. Cependant, je peux dire sans peine que nous croulons sous les livres ! Jamais l’édition n’avait atteint ce point de production effréné : regardez les rentrées littéraires du mois de septembre où c’est la foire à qui gagnera le prix et qui aura sa petite place sur les étagères des libraires.

Non, je vous le dis, jamais nous n’avions autant lu. Simplement, la lecture a évolué au cours du 20e siècle. Les supports se sont diversifiés et s’adressent à un large public : de l’enfant à l’adulte en passant par l’adolescence. Nous avons également tendance à négliger Internet qui est une véritable mine ! Là dedans se côtoient le sublime et l’ordure, la rose et la merde, la vérité et le mensonge. Comment y accède-t-on ? En lisant ! Des sites, des articles, des forums, des chats… Qu’importe, nous lisons !

Le sujet étant vaste, mes réflexions restent disparates et balbutiantes. J’espère que vous aurez une autre vision de ce qu’est la lecture comme la mienne a changé grâce à Daniel Pennac. Vous trouverez ci-dessous quelques statistiques sur la lecture en France. Elles donnent juste un aperçu, non une vision globale. Suffisant pour se faire quelques idées, sans plus.

Plus de détails…
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