L’ivresse des hauteurs

Mosaïques : CultureLectures

samedi 1 décembre 2007

Ayé, ayé ! 1er décembre, c’est pas trop tôt ! Ayé, ayé ! Commence un nouveau mois avec ses promesses de frimas, neige et vent verglacé. Je m’en réjouis d’avance, moi qui supporte bien mieux le froid que la canicule. Il engourdit mes mains sensibles et gèle mon nez que j’ai fort long. Mon esprit savoure cette sensation brûlante, renforcée sur les sommets, ces cieux si lointains.

A propos de cieux, j’ai lu, non dévoré (!), Le sommet des dieux. Une superbe série à vous couper le souffle. Aussi bien du scénario (Yumemakura Baku) que du dessin en noir et blanc (Jirô Taniguchi). L’histoire aborde à merveille le démon qui ronge chaque alpiniste et plus précisément certains d’entre eux. L’Everest représente un énorme défi pour eux à moins que ce soit à eux même que le défi s’adresse ?

Cinq numéros du manga Le sommet des dieux
[Source image]

J’en ai déjà trop dit. J’ai pensé tout de suite aux livres comme Premier de Cordée de Frison-Roche où je fus parcouru de frissons rien qu’à l’idée de me retrouver seul sur une paroi avec le vide derrière soi. Si j’ai fait un peu d’escalade, mon expérience se résume à pas grand chose et je ne suis pas sûr d’avoir les capacités requises pour l’alpinisme et de savoir faire face à ma peur du vide. Je ne sais pas ce que c’est d’avoir la trouille de mourir incrustée dans ses os ni l’impression ressentie au sommet atteinte par sa ténacité.

Cependant, à la lecture du Sommet des dieux, un souvenir m’est revenu à l’esprit et que j’ai failli oublier. Heureusement, il demeure toujours au fond de moi, prêt à ressurgir ! Je pratique le ski depuis mes 6 ans et j’adore dévaler les pistes, encore et encore ! Jouer des bosses, de la poudreuse et du verglas. En avril 2006, le premier jour du séjour aux coches, je monte directement au glacier de Bellecôte du domaine de la Plagne. Pour arriver à cette altitude de 3000 mètres environ, il est nécessaire de prendre une télécabine puis un télésiège. J’adore cette dernière étape car le télésiège est petit et situé au flanc même de la montagne. Passé une saillie, vous voila suspendu entre ciel et terre. A gauche, une vue majestueuse des chaînes montagneuses, à droit, la paroi escarpée et sous les skis, le vide béant, immense, effrayant.

Ce jour là, il faisait si beau et la vue s’égarait dans l’horizon, entre tous ces pics parsemés ici et là. A cet instant, je me sentais si grand et si petit. Rempli d’une plénitude que j’avais peu ressentie. D’accord, je suis monté grâce à des transports mécaniques et non à pied. N’empêche que ce moment fort fut gravé dans ma mémoire. Ensuite… Bah, j’ai dévalé les pistes, noires et rouges, savourant le vent mordant glissant sur mes joues…

Vue panoramique des Alpes depuis le glacier de Bellecôte

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