Le mammouth a chaud au cul

Mosaïques : FocusScience

mardi 4 juillet 2017

Quand ça caille sévère, je me gèle les couilles. Le mammouth, lui, serrait les fesses. Littéralement ! Il avait un clapet anal, un repli de peau à la base de la queue, qui protégeait cette zone Ô combien délicate ! du froid. Il agissait comme un couvercle en recouvrant délicatement cet orifice, limitant par la même occasion la déperdition de chaleur. Le clapet anal ne s’ouvrait que lorsque le mammouth faisait ses besoins (c’est pas un gros dégueulasse non plus).

Queue d’un mammouth avec clapet anal (en haut) et pénis (en bas)

[Source image]

La photo ci-dessus a été prise en 1901 à Berezovka (en Ukraine) lors de la découverte d’un mammouth mâle congelé, d’environ 35 à 40 ans. C’est la seule trace photographique du clapet anal que j’ai pu trouver. Cependant, je suis sceptique face à la légende (que j’ai recopié mot pour mot) car je ne comprends pas comment le pénis (de 86 cm au passage) et la queue peuvent pointer du même côté…

Bref, passons passons comme disait le sage. Heureusement qu’il existe d’autres témoignages plus anciennes et aussi fiables que la peinture pour prouver l’existence du clapet anal du mammouth : les peintures préhistoriques ! En effet, sur certaines représentations était visible une « excroissance » inexpliqué à la base de la queue. Ce n’est que lorsque les premiers mammouths prisonniers du permafrost ont été retrouvés que ce clapet a été observé réellement, ce qui certifia l’authenticité des œuvres : seule une observation directe permettait un tel niveau de précision. En voici un exemple avec cette peinture préhistorique retrouvée dans la grotte de Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac.

Dessin préhistorique d’un mammouth

[Source image]

Le clapet anal vient s’ajouter à la panoplie du mammouth (qui est un cousin de l’éléphant et non son ancêtre !) pour se protéger du froid :

  • Une couche de graisse de 8 cm d’épaisseur.
  • Une peau de 2 cm d’épaisseur (contre 1,5 mm au maximum pour les humains !).
  • une fourrure épaisse comprenant trois types de poils. Les poils extérieurs, qui encaissaient les chocs thermiques, pouvaient atteindre un mètre de longueur. Ce lainage était composé de poils six fois plus épais qu’un cheveu humain.
  • Une tête allongée et en forme de dôme qui abritait des sinus très développés, permettant ainsi de réchauffer une grande quantité d’air froid avant d’atteindre les poumons.
  • Des oreilles et une queue plus petite pour limiter la déperdition de chaleur.

Savais-tu que les mammouths sont également caractérisés par des défenses proéminentes, plus longues, plus lourdes, plus tordues ? La plus grande défense jamais retrouvée mesure près de 5 mètres. Ils utilisaient ces longues défenses pour fouiller dans la neige les herbes à brouter. Bref, c’était des animaux parfaitement adaptés au froid.

Merci au Carnet scientifique de Vidard de m’avoir révélé ce fait capital que j’ignorais complètement. Car, je ne sais pas pour toi, mais ça me troue le cul cette histoire du clapet anal !

Dans la même catégorie

Pierrot, veux-tu prendre ta plume ?

Les champs marqués d'une astérisque * sont obligatoires

Markup Controls gras italique citer liens
Emoticons Sourire Grand sourire Triste Stupéfait Mouais Classe Sourire taquin Clin d’œil Rougir Démoniaque Tordu Sourire vert

Envie d'une image avec ton nom ?

Alors, va sur le site Gravatar et inscris toi pour télécharger ton image. Il ne reste plus qu'à entrer la même adresse mail sur le blog que celle choisie sur Gravatar et ton avatar est affiché ! Ch'est pô beau cha ?