Pour ceux ou celles qui n’auraient rien suivi, j’avais évoqué Lyon Science 2017 début mars alors que la campagne de financement participatif touchait à sa fin. Le challenge était de réunir des passionnés de science, le plus gros venant du Café des sciences, autour d’une même thématique : les couleurs ! Et de transmettre leur passion issue de divers domaines (neurosciences, physique, histoire, sociologie…) au grand public de tout âge !

Lyon Science 2017

L’événement s’est déroulé le dimanche 2 avril au théâtre Astrée de l’université Lyon 1, situé sur la campus de la Doua à Villeurbanne. De 10h à 18h, le public pouvait piocher entre des stands, des ateliers, des dédicaces de livres et de BD scientifiques, des mini-conférences de 15 min et des tables rondes pour réfléchir, échanger, apprendre et se laisser surprendre. Le tout étant gratuit !

Verdict ? Pari réussi ! Le public était au rendez-vous et la passion des scientifiques de tout poil a pu se transmettre, susciter des questions et déboucher parfois sur des échanges fructueuses. Cerise sur le gâteau : deux interprètes de la société Ex-aequo ont su faire preuve de leur talent pour traduire en LSF des termes parfois difficiles et le public sourd fut également au rendez-vous. Alors, oui il n’y avait que 2h d’interprétation sur une journée entière mais c’est un début et c’est une invitation à se développer davantage dans les éditions futures.

Quant à moi, j’y étais présent pour expliquer comment les poulpes (ou pieuvres) faisaient pour changer de couleurs afin de se fondre dans leur environnement. Mon intervention se basait sur mon article D’où vient les changements de couleur des poulpes ? et je m’exprimais en LSF afin de proposer au public une autre manière de transmettre la science tandis que les interprètes traduisaient bien sûr en français.

Zoom sur la peau d’un poulpe

[Source image]

Ce qui était marrant, en préparant mon intervention, était de me rendre compte que je n’avais pas compris grand chose à mon propre article ! Ce fut alors l’occasion de revenir dessus et d’approfondir le sujet et de réfléchir à comment expliquer au mieux les mécanismes de camouflage via des images, des vidéos et des objets de démonstration. Ce fut une expérience enrichissante et je pense que ça a plu au public si j’en crois les applaudissement (ce qui fait bien sûr toujours plaisir).

Pour finir, ce qui fait l’originalité de Lyon Science est la présence de dessinateurs à côté du conférencier. Toutes la journée, ces malades n’ont fait que dessiner en se basant sur leur imagination boostée par les propos des conférenciers. Et ça fait des étincelles quant l’art rencontre la science ! Vous pouvez suivre leur production créative via le compte Twitter de Lyon Science. Pour finir, voici deux dessins me concernant.

Celui-là est rigolo avec mon portrait où une pieuvre se tient sur ma tête. Il fait référence à ma chevelure, au fait que j’ai commencé la conférence en signant une pieuvre sur ma tête qui m’expliquait comment elle faisait pour changer de couleur, cette scène faisant elle-même référence à un avatar où une pieuvre se tenait sur la tête d’un lapin. Bref, ça va loin !

Celui-ci m’a bien impressionné par les détails de la pieuvre épelant le mot « poulpes » en langue des signes et les configurations des mains sont très justes. Impressionnant !

A refaire et au plaisir de vous revoir alors à l’année prochaine !