Enfin, j’ai visité ce fameux musée logé dans un bâtiment magnifique : la Maison des Avocats. C’est une maison du 15ème et 16ème siècles, de style Renaissance, du quartier Saint-Jean. Elle est composée de plusieurs corps de logis et d’une galerie sur cour de type toscan. En 1979, elle connaît une période de rénovation qui ravive ses belles couleurs chaudes, du violet soutenu au rose pêche, avant d’être vendue en 2004 pour le musée Miniature et Cinéma (inauguré le 10 février 2005).

La Maison des Avocats

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Comme son nom l’indique, ce musée regroupe deux collections uniques : 120 scènes miniatures et 300 pièces originaux utilisés pour le tournage de différents films. Parmi les scènes miniatures issus d’artistes internationaux, se trouvent de nombreuses réalisations de l’artiste Dan Ohlmann, également à l’origine du musée. C’est tout à simplement bluffant. Je n’ose imaginer le temps et la patience nécessaires pour faire tout ça : faire des photos de la pièce réelle, prendre des mesures, fabriquer chaque élément méticuleusement et j’en passe. Sûr que j’en serais bien incapable ! J’aime bien cette photo où l’on voit Dan Ohlmann dans une galerie d’histoire naturelle avec ses squelettes de dinosaures.

Jurassic Story

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Quant aux 300 objets de tournages, ils regroupent les décors, costumes, maquettes, masques, prothèses, faux animaux, robots et monstres en tout genre créés bien avant la révolution du numérique. Sans eux, point d’effets spéciaux et bon nombre de films mythiques n’auraient tout simplement pas vu le jour. Grâce à ces pièces originaux et de nombreux documents d’archives prêtés par les studios, j’ai pu prendre conscience de l’ampleur du travail nécessaire pour nous faire croire à l’impossible.

Une mention spéciale à la reine Alien animée qui m’a bien fait peur, cachée derrière un rideau. Depuis septembre 2014, elle elle bouge les bras, la tête, et peut même baver grâce au travail d’une équipe de 10 restaurateurs. Alors que la première était dirigée par des opérateurs placés à l’intérieur du monstre, la reine Alien 2014 est un robot, commandé par ordinateur. Fabuleuse ! Et ça m’a donné envie de revoir le cycle Alien.

Dan Ohlman dans les bras de la reine Alien

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Et enfin, j’ai pu m’en mettre plein les mirettes avec les maquettes utilisées par Wes Anderson pour ses films, Grand Budapest Hôtel et Fantastic Mr Fox. Il faut dire que Wes Anderson aime travailler les effets spéciaux à partir des miniatures au lieu de passer par le tout numérique. Pour lui, rien ne remplace la texture et les nombreux détails procurés par une maquette de qualité, quitte à passer énormément de temps dessus.

D’ailleurs, il aura fallu six mois de labeur rassembler les pièces et monter l’exposition, ouverte jusqu’au 31 mars 2016. La pièce maîtresse est sans nul doute le Grand Budapest Hôtel qui fait 4,5 mètres sur 3 mètres de haut. C’est étonnant car dans le film je n’avais rien remarqué (à part le téléphérique qui trahit sa véritable nature). Par contre, je regrette que cette exposition ne soit pas aussi grande que je le souhaitais. J’ai eu l’impression d’avoir vite fait le tour. Mais j’ai bien aimée l’idée de concilier dans une même salle les deux thèmes du musée : les miniatures et le cinéma.

Wes Anderon à gauche du Grand Budapest Hôtel

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Mine de rien, il m’aura bien fallu deux bonnes heures pour parcourir les huit salles pédagogiques réparties sur cinq niveaux, le tout faisant plus de 2000m². De quoi travailler et la tête et les jambes. Puis retour à la maison, affalé sur le canapé devant… un bon film bien sûr !