Le musée de l’homme (et de la femme bordel !) fait peau neuve

Mosaïques : CultureEvénements

dimanche 18 octobre 2015

Il est 10h08 et nous sommes le samedi 17 octobre 2015. A cet instant précis, j’ai réussi à mettre mon pied et même les deux dans le musée de l’Homme, yes ! Après 6 ans de travaux, un battage médiatique dans les règles de l’art et l’annonce d’une entrée gratuite pour tous durant les 3 premiers jours, du 17 au 19 octobre, je savais qu’il y aurait du monde. Je ne fus pas déçu face à la queue monstrueuse qui serpentait déjà sur la rue. T’inquiète poulette ! Je dégaine l’arme ultime : ma carte d’invalidité, mes yeux de chat botté, un sourire à faire fendre la pierre et zou je double tout le monde la bouche en fleur, yes !

Le balcon des sciences

J’avais le souvenir d’un musée aux collections vieillottes qui prenaient la poussière, d’espaces sombres et étroites avec une odeur de vieux qui flottait dans l’air. J’étais donc curieux de découvrir les changements intérieurs car depuis la rue, le bâtiment arbore toujours les mêmes façades. Ma doué, ce fut une claque dans la gueule et ça fait du bien !

Primo, je fus attiré par un immense espace où la lumière coule à flot via une antique verrière. C’est que le plancher du niveau supérieur a été percé pour en faire une mezzanine où se déploient deux sortes de vagues en bois. C’est le Balcon des sciences, un espace qui propose au public de découvrir les dernières actualités des sciences de l’Homme. En principe, chaque semaine, un chercheur présentera au public les méthodes de travail des scientifiques et pourra ainsi répondre à leurs questions.


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L’homme évolue, son musée aussi

Il est clair dès le départ que le musée de l’Homme inscrit sa démarche vers la modernité via une muséographie novatrice, c’est-à-dire une mise en scène des pièces de collection de telle manière que le public puisse choisir son chemin et s’approprier à sa manière des bribes de connaissance. La poussière d’antan s’envole, l’odeur du vieux a disparu et les espaces se perdent dans le lointain. J’ai bien aimé les affiches au slogan évocateur : L’homme évolue, son musée aussi. Une femme ou un homme d’apparence jeune retire un vieux masque à la peau fripée et aux rides marquées. Cependant, le parcours reste identique et s’articule autour des trois questions primordiales : qui sommes-nous, d’où venons-nous et où allons-nous ?


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Qui sommes-nous ?

L’exposition permanente débute par une présentation de l’humanité en essayant de le définir sur des bases biologiques et en le comparant avec d’autres espèces vivantes, sans oublier d’aborder la diversité des cultures et des sociétés. Le clou du spectacle est un rail d’aluminium de 19 mètres de long sur 11 mètres de haut où sont juchés 91 bustes qui représentent la diversité humaine. Ils ont été réalisés en plâtre et en bronze au cours du 19ème siècle. Tout bonnement impressionnant !


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D’où venons-nous ?

Puis, nous glissons progressivement vers les origines de l’humanité en nous familiarisant avec nos ancêtres bien antérieurs à Homo Sapiens. A cette époque lointaine, d’autres espèces d’hominidés coexistaient plus ou moins tels l’homme de Florès ou le célèbre Neandertal. Petit à petit, nos idées reçues sont battues en brèche tout en suivant les grandes vagues de migration et le basculement vers l’agriculture. Là encore d’immenses vitrines se déroulent dans le couloir incurvé où le visiteur peut reculer pour mieux embrasser la diversité de l’ensemble.


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Où allons-nous ?

Fatalement, le musée nous interroge sur l’avenir avec les conséquences de nos actions, la mondialisation en marche, la notion de progrès et comment s’en sortir. Que deviendrons-nous en fonction des choix que nous ferons ? Là, nous sommes au deuxième étage mais sur une mezzanine qui nous permet d’observer les collections du bas sous un angle inédit et d’admirer la vue (jardins du Trocadéro et la Tour Eiffel) à travers de larges fenêtres. Comme si l’avenir était dehors, à portée de main.


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Bref, cela vaut le coup de retourner pour mieux appréhender l’ensemble qui s’est révélé riche et dense, d’autant plus qu’il manquait de nombreuses pièces pas encore arrivées. Et surtout quand il y aura moins de monde. Même à 10h du matin, il fallait slalomer et parfois prendre son mal en patience. Pour te faire une idée, il y a eu plus de 6500 visiteurs samedi alors il vaut mieux attendre la semaine prochaine par exemple. Sauf si t’es aussi maso.

En parallèle, il y a une exposition temporaire qui dévoile les coulisses de la rénovation du musée de l’Homme en trois séquences : que s’est-il passé depuis la fermeture du Musée de l’Homme en 2009 ?, quelles collections pour le nouveau Musée de l’Homme ?, quels seront les thèmes abordés par le nouveau Musée de l’Homme ? Il y a donc de quoi t’occuper et pour finir, voici LA photo touristique par excellence : la Tour Eiffel depuis une fenêtre du musée, noyée dans la brume matinale.

Je n’ai qu’un seul regret : qu’ils n’aient pas changé le nom en « Musée de l’Humain » ou « Musée de l’Humanité » par exemple. Merde quoi, y’a la femme aussi et nous aurions pu aller plus loin encore dans le dépoussiérage car là ça fait encore mauvais genre à mes yeux…

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