Bernard Lenteric est un auteur de SF qui m’avait marqué durant mes lectures d’adolescence. En fouinant chez Emmaüs, je tombe sur un vieux exemplaire de L’Ange Gabriel dont j’ai immédiatement reconnu la couverture. C’est comme ça que ça fonctionne : je suis souvent une bouse pour reconnaître les noms mais un visage ou une couverture, là ça me parle.

Hop, dans ma besace ! Et je relis l’histoire, cette fois-ci avec le poids des années sur mes frêles épaules. Il s’agît d’un inventeur qui conçoit dans le plus grand secret une intelligence artificielle sous forme d’un robot-enfant. Son ex-associé va finir par mettre la main dessus et reproduire le robot à grande échelle. Seulement, des pépins arrivent et le complexe de Frankenstein resurgit.

Le thème est classique, les ficelles sont grosses et l’aspect technique ou scientifique pas très développé. C’est vrai. Mais j’ai quand même bien aimé l’histoire, notamment la relation entre l’inventeur et sa créature. Ce qui m’impressionne, c’est que le livre a été écrit en 1999, soit aux prémices de l’expansion de l’Internet et des portables à tout faire. Bernard Lenteric a bien anticipé ce développement au point que je ne me sentais pas dépaysé.

La fin est cynique comme j’aime, sans happy end et elle me fait penser au Chat noir d’Edgar Poe. Hé, hé, que se passera-t-il ensuite ? La réponse se trouve dans ton imagination !

[Scan couverture]