Enjeux et défis autour de la fusion nucléaire

Mosaïques : CultureLectures

vendredi 25 juin 2010

Magazine Pour la Science
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Merci à Djab de m’avoir signalé le dossier du magazine Pour la science (juin 2010 – n°392) qui porte sur le sujet suivant : La fusion nucléaire sera-t-elle un jour exploitable ?. Sa réaction fait suite à mon billet sur un ouvrage de Areva : Tout sur l’énergie nucléaire d’Atome à Zirconium où j’avais conclu par une mention brève sur la fusion nucléaire.

Fission nucléaire

[Source image : lien cassé]

Quésaco ? Contrairement à la fission nucléaire qui consiste à libérer de l’énergie en « cassant » le noyau d’un atome lourd (comme l’uranium et le plutonium) en plusieurs noyaux plus légers, la fusion nucléaire consiste à dégager de l’énergie par fusion entre des noyaux légers.

Fusion nucléaire

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De toutes les réactions de fusion entre les noyaux légers, c’est la fusion du deutérium et du tritium, deux isotopes lourds de l’hydrogène, qui dégage le plus d’énergie et qui est considérée comme la plus prometteuse. Seulement, pour arriver à créer cette énergie considérée comme « propre » (pas ou peu de déchets radioactifs) et « fabuleuse » (illimitée et libération d’énergie plus grande que celle de la fission nucléaire), il reste à surmonter des nombreux obstacles sur le plan technologique et théorique. Ce sont les interrogations et les limites que fait le tour du dossier du magazine Pour la science.

Sans entrer dans le pessimisme ni la critique gratuite, l’enthousiasme ne doit pas nous faire oublier tout ce qu’il reste à faire dans les prochaines décennies. Décennies ? Et oui, c’est le minimum considéré avant que nous sachions maîtriser d’abord puis exploiter toutes les applications de la fusion nucléaire tellement l’enjeu est important et les défis nombreux à surmonter. Le dossier a pour mérite de révéler une réalité bien plus complexe et plus passionnante aussi.

Je fus surpris de découvrir une autre voie prometteuse pour arriver à la fusion nucléaire : le contrôle par confinement inertiel. Cela consiste à comprimer une microbille grâce à des centaines de laser puissants. L’autre voie est le contrôle par confinement magnétique dans des tokamacs, structures toriques contenant un plasma dans des conditions de température et de pression extrême (cf liens ci-dessous). Or, la voie magnétique est beaucoup plus médiatisée que celle des lasers et c’est dommage.

C’est vraiment intéressant à lire et je vous invite aussi à parcourir l’article de Dr Goulu, La fusion thermonucléaire, où il explique pourquoi la fusion nucléaire que nous tentons de maîtriser n’a rien à voir avec celle du soleil, bien que le contraire soit affirmé par les médias !

Pour en savoir plus sur…
– La fusion contrôlée par confinement inertiel : Le NIF (National Ignition Facility) testera la fusion nucléaire en 2010
– La fusion contrôlée par confinement magnétique : Tout sur l’ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor)

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