J’ai vu le film de Ken Loach Looking for Eric, j’ai apprécié, j’ai fait une critique dessus. Mais je n’ai pas conté l’incroyable épopée qui nous est arrivé, à moi et à la Meya, sur la route menant au cinéma. La fin est heureuse, le début est tranquille mais Ô mes aïeux quel chemin ce fut ! Je m’explique…

A Lyon, la chaleur était terrible, une vraie chape de plomb. Pas un souffle d’air, pas une goutte d’humidité. Nous dormions mal, nous avions soif. Décision fut donc prise de se réfugier dans une sombre et fraîche salle de cinéma tels nos ancêtres dans une grotte humide à souhait. Nous avions choisi le Vélo’V comme moyen de transport. En se rendant à la station la plus proche, quelques gouttes nous ont chatouillé les bras. Aaaah, un peu de rafraîchissement, enfin !

Le temps de faire quelques tours de pédale et ce fut le déluge ! La trombe d’eau qui s’abattait d’un coup, sans prévenir alors que nous étions en tenue légère. Tant pis, nous avions commencé, autant aller jusqu’au bout. Et ce n’était plus deux vélos, c’était deux submersibles en marche, ne voyant plus grand chose et riant à gorge déployée ! Sous les arbres, ça allait encore mais en arrivant sur les quais, la pluie nous fouettait le visage, glissait sur nous et s’insinuait partout au point d’en mouiller nos slips… Au moins, nous avions le rafraîchissement tant désiré, il ne faisait même pas froid !

Nous avons fini par arriver au cinéma, trempés de la tête au pied. Quand je dis trempés, c’est la version escargots laissant des traces sur leur chemin. Le temps d’aller au caissier, une rigole d’eau s’était formée derrière nous. Le temps de payer et de prendre les tickets, deux flaques d’eau s’étaient installés… Heureusement que nous étions arrivés en avance, il nous restait 20 min environ pour se sécher tant bien que mal. Allons y Alonzo aux toilettes.

Je me suis enfermé, je me suis mis à poil et j’ai essoré tous mes vêtements au-dessus de la cuvette. Mon slip en premier, puis mon short et ma chemise. J’ai essoré à nouveau le tout et je suis allé me sécher au séchoir (qui l’aurait mieux dit ?). Attention, je m’étais rhabillé of course ! Plus que quelques minutes pour avoir les fesses pas trop humides et hop nous voilà devant l’écran.

Mais c’était sans compter la climatisation de la salle qui nous réfrigérait sur place ! Claquant des dents, se pelotonnant l’une de l’autre tant bien que mal au fond des sièges, nous avons tenu bon. A la sortie, c’était le soleil, c’était la chaleur au lieu de la canicule, comme si la pluie n’avait jamais lieu.

Ah mes enfants, quelle épopée c’était !