Image de soi : où est la limite ?

Mosaïques : HumanusScience

vendredi 8 février 2008

Y a pas à dire, les femmes musclées, j’aime bien. Elles peuvent se rouler les mécaniques et être sexy. L’inverse est pareil pour les hommes. C’est d’ailleurs le diktat actuel dans nos sociétés occidentales et modernes. Il faut être jeune, beau/belle, mince et… musclé(e). Il arrive que ce diktat soit poussé à l’extrême. En témoignent cette image d’un homme et d’une femme culturistes…


[Source image : lien cassé]

Gloups ! Là, ils sont tous en muscles et je ne les trouve pas vraiment sexy. Y a une limite à tout, quoi ! Loin de moi de les juger mais disons que j’ai du mal à adhérer à leur philosophie et leur goût. J’ai toujours éprouvé un mélange de fascination et de répulsion face aux photos de ce genre, me demandant toujours quelles étaient les raisons qui les poussaient à se sculpter le corps à l’extrême ? Jusqu’à ce que je tombe sur la description du « trouble dysmorphique du corps » (DTC). Non, ça ne veut pas dire « dans ton cul » et ce nom poétique évoquant l’azur et les cuicui (*tousse tousse*) est, je cite :

un trouble mental définit comme une préoccupation avec un défaut perçu dans une apparence. Si un défaut insignifiant est présent, que les autres remarquent à peine, alors l’inquiétude est considérée comme nettement excessive. Afin de recevoir le diagnostic, la préoccupation doit causer la détresse significative ou interfère dans une vie ou la capacité sociale ou de métier à étudier.

Je suis tombé également sur une brève de Science & Vie (février 2008, n°1085, p33) qui expliquait la cause du DTC. Elle reviendrait à une mauvaise interprétation du cerveau des images provenant des aires visuelles. Le déficit visuel est donc à exclure. Pour le montrer, l’équipe de Jamie Feusner (université de Californie, à Los Angeles) a enregistré l’activité cérébrale des patients atteints de DTC et des sujets sains pendant qu’ils regardaient des photos de visages. Résultat : si les sujets sains perçoivent les visages dans l’ensemble, les patients se focalisent sur les détails. Ce qui confirme la définition ci-dessus et la nouveauté de cette expérience est de savoir la zone d’activation du cerveau : hémisphère droit pour les sujets sains et hémisphère gauche pour les patients. J’en reste quand même sur ma faim car un hémisphère est vaste et je me méfie toujours de ce type de démonstration, sachant que nous avons tendance à dire « hémisphère gauche, siège de la raison et hémisphère droit, lieu de la créativité » alors que c’est complètement faux !

Bref, il semblerait que les culturistes relèvent du trouble dysmorphique du corps. D’où leur attachement à s’atrophier tous les muscles du corps sans jamais être satisfait. Ceci n’est qu’un avis personnel qui n’engage que moi et je me garderais bien de les enfermer dans cette étiquette. Je suis sûr que d’autres facteurs entrent en jeu et je reste dubitatif devant cette phrase : […] la préoccupation doit causer la détresse significative ou interfère dans une vie ou la capacité sociale ou de métier à étudier. Bin oui puisqu’un culturiste est devenu très célèbre grâce à son apparence en tournant des films. Il est même devenu gouverneur de l’état de Californie. Inutile même de citer son nom tellement il est célèbre !

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Trouble dysmorphique du corps
Culturisme

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