Queue ? y’a pas de lézard !

Mosaïques : FocusScience

jeudi 7 février 2008

J’aime bien les lézards, ces bestioles rampants qui paressent au soleil et peuvent se montrer si vifs ! Petiot, je m’amusais à les rattraper. Avec un taux élevé d’échec, cela va sans dire. Les quelques rare fois où je réussis à les choper par la queue, bernique une fois de plus ! La queue me restait dans la main, tressautant et s’agitant de toute part. Et le lézard, amputé, file file, le cœur battant la chamade j’imagine. Quels sont les mécanismes de ce phénomène bien connu, appelé autotomie ?

L’autotomie (du grec autos, soi même et temnein, couper) est possible grâce à une particularité anatomique : l’existence d’un « point de rupture » au niveau de la queue. A cet endroit précis, une cloison transversale traverse tous les tissus : musculature, vaisseaux sanguins et même le vertèbre ! La prise de la queue du lézard déclenche un réflexe qui provoque la contraction des sphincters (muscles circulaires) entourant le vertèbre. Ce qui devait se passer arriva : le vertèbre se rompt brutalement. Attention à l’hémorragie, pauvre bête ! Je vous rassure, inutile d’appeler la SPA (société protectrice pour les animaux).

J’oublie de préciser que la cloison transversale divise les tissus en une partie avant et une partie arrière. Ainsi, les sphincters, en plus de rompre la vertèbre, étreignent comme un étau les vaisseaux sanguins. L’hémorragie est évitée. Survient la période de cicatrisation des tissus puis celle de la régénérescence à partir du moignon. Cependant, la nouvelle queue n’aura pas la même structure que celle d’origine. Si les muscles sont régénérés ainsi que les vaisseaux sanguins, ces derniers seront plus fines et surtout dépourvus de sphincters. Sans oublier la colonne vertébrale remplacée par un tube cartilagineux fibreux. Avec pour conséquence l’impossibilité de toute nouvelle rupture et une souplesse moindre de la queue (certains diraient plus moche aussi !).

Aspect d’une queue renouvelée

[Source image : lien cassé]

Un mécanisme étonnant qui augmente les chances de survie du lézard face à un prédateur distrait par ce petit bout de queue qui bouge en saignant abondamment ! Précisons que selon les espèces, les lézards possèdent un ou plusieurs « points de rupture », soit des vertèbres « cassables ». Enfin, la régénérescence se déroule plus ou moins bien selon les espèces : il peut pousser deux petites queues (ou plus) à la place d’une, voire même pas de queue du tout ! Sa faculté de perdre un membre a donc un prix non négligeable alors faîtes comme moi : si vous voyez un lézard peinard et heureux au soleil, laissez le tranquillement cuver de l’écume et des vagues de photon…

Dans la même catégorie

Pierrot, veux-tu prendre ta plume ?

Les champs marqués d'une astérisque * sont obligatoires

Markup Controls gras italique citer liens
Emoticons Sourire Grand sourire Triste Stupéfait Mouais Classe Sourire taquin Clin d’œil Rougir Démoniaque Tordu Sourire vert

Envie d'une image avec ton nom ?

Alors, va sur le site Gravatar et inscris toi pour télécharger ton image. Il ne reste plus qu'à entrer la même adresse mail sur le blog que celle choisie sur Gravatar et ton avatar est affiché ! Ch'est pô beau cha ?