Le soir tombe avec son cortège de lucioles,
Illuminant quelques coins de Paris,
Accentuant des mystères rodant ici et là.
Devant la Cigale ayant chanté tout l’hiver,
Se trouve la famille Pantin au milieu d’une fourmilière.
Chaque fourmi voulant, avec impatience, assister à…
Quoi donc ? La seule et l’unique Crevette d’Acier !
Une fourmi, avec suspicion se demanda :
Malgré mes antennes courtes, pourrais je suivre le spectacle ?
Fol, fol espoir !

Ses craintes, hélas ! Furent vite confortées !
Une fissure, sur le masque du rire, alors creusa son chemin.
Masque fendu, masque bouleversé à celui de la colère laissa sa place.
Du ventre de la Cigale indifférente et poussant sa chansonnette,
Sortit une fourmi transformée en rhinocéros chargeant,
Sur les rues de Paris, errant comme un fou.
Le masque de nouveau change.
A la colère, apparut la tristesse profonde
Que l’on nomme mal à l’âme.
Fol, fol désespoir !

Ne dit-on pas qu’après la pluie, le beau temps ?
De la goutte de trop au vase débordé,
Laissons la nuit faire son œuvre…
Par la serpillière de Morphée !
De ses cendres, renaît alors le masque du rire.
De nouveau la fourmi se protège sous l’Humour,
Lui faisant croire à la Béatitude de la Vie.
Bien qu’au fond demeure le rhinocéros…
Ainsi sont rythmés les sentiments.
Et par cette harangue, la conclusion s’impose :
Fol, fol bestiaire !

Il est des jours où l’Arlequin, lassé, fatigué, quitte son costume froid et terne.
Le sourire absent, l’étincelle effacée et se cachant dans la pénombre.
Tirant cette petite fable de ses larmes amères coulant à chaud.
Ces vers sans prétention résumant tous ses moments de tristesse.
Quelle qu’en soit la cause et que seuls connaissent ses très proches.

Durs passages douloureux !
Qu’il est difficile de dévoiler dans cet espace d’expression.
Car touchant à l’intime : s’il n’hésite à rire de tout et de rien,
L’Arlequin répugne fortement à montrer sa face noire.
Tant pis ! A quoi bon écrire ces mots s’ils ne vivent par le lecteur ?