Le génie (méconnu) de la Fabrique

Mosaïques : CultureEvénements

mardi 17 mai 2016

Il pleut, il pleut bergère, rentre tes blancs moutons et allons vite au Musée des Tissus et des Arts décoratifs découvrir Le Génie de la Fabrique, exposition ouverte jusqu’au 30 juin 2016.

Affiche de l'exposition Le génie de la fabrique
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Qui connaît ces musées ?

D’abord un petit mot sur le Musée des Tissus qui est le seul musée de France intégralement consacré à l’histoire générale du textile. Davantage connu à l’international qu’en France, ce musée conserve pourtant la plus grande collection de textiles du monde ! Avec ses 2,5 millions de pièces, elle recouvre 4500 ans de production textile, de l’Égypte pharaonique à nos jours, du Japon aux Amériques, en passant par la Chine, l’Orient, l’Italie ou les Pays-Bas. Rien que ça !

Quant au Musée des Arts décoratifs, il est l’un des rares musées d’ambiance en France. Il regroupe des collections européennes, orientales, chinoises et japonaises, du Moyen-âge à nos jours sur le thème de l’architecture d’intérieur et de la décoration d’intérieur comme le mobilier et l’ameublement. Autrement dit, les objets de la vie quotidienne : meubles, jouets, bibelots, assiettes, couverts et j’en passe.

Ces deux musées sont réunis dans l’actuel hôtel de Villeroy, rue de la Charité à Lyon, et dépendent depuis leurs origines de la Chambre de de Commerce et d’Industrie de Lyon. Ils comptent également parmi les « musées de France » depuis 2003. Malheureusement, leur avenir est fortement menacé. Ils risquent de disparaître et de voir leurs collections éparpillés aux quatre coins du monde. Suivez leur devenir au fur et à mesure via la pétition Non à la fermeture du musée des Tissus de Lyon.

Le Génie de la Fabrique

C’est pourquoi je me suis empressé d’aller visiter au moins une fois ce musée avant sa fermeture éventuelle. Déjà, la Fabrique est un terme qui désigne l’ensemble des métiers de la soie, qui vont de la création à fabrication et au commerce des étoffes. La Fabrique de Lyon a connu son apogée au 18ème, siècle de gloire pour la soierie lyonnaise qui rayonnait alors dans le monde entier. Rien que ça !

Ces métiers de la soie regroupaient des activités très diverses et souvent méconnues : réparateurs de métiers, brodeuses, encarteurs, commerçants soyeux, dessinateurs… Seulement, l’exposition ne parle pas d’eux mais de leurs créations. C’est à perte de vue que s’enchaînent les réalisations de textile, le plus souvent sous forme de laize. Si les motifs et le style ne sont largement pas de mon goût (trop chargés dans l’ensemble) et que je ne m’y connais rien dans ce domaine, je dois reconnaître la maîtrise technique.

Même pour un béotien comme moi, je fus parfois admiratif devant certaines réalisations. De constater que les motifs changent selon la lumière, faisant ressortir tel ou tel détail selon mes déplacements, d’observer la finesse des fils et des couleurs, et là, ce n’est pas rien ! Voici quelques exemples en image même s’ils ne valent pas la production originale.

Les Hirondelles

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Papillons de fleurs

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Branches de saule

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Détails Papillons de fleurs et Branches de saule

Cette exposition valait vraiment le coup d’œil même si je l’ai trouvée « élitiste ». C’est-à-dire pas forcément accessible au public sous deux angles. Celui des connaissances avec les cartels très fournis et celui des déplacements physiques avec les escaliers et les textes trop petits. Plutôt qu’élitiste, le terme « exposition pointue » serait peut-être plus approprié. Ce qui n’empêche pas de flâner et de regarder, juste pour le plaisir des yeux.

Pour la dernière fois peut-être ?

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