America Latina est une exposition présente jusqu’au 6 avril 2014 à la Fondation Cartier, en coproduction avec le Museo Amparo de Puebla (Mexique). Il s’agit d’une rétrospective sur la photographie latino-américaine de 1960 à nos jours. C’est l’occasion, à travers les œuvres de soixante-dix artistes de onze pays différents, de découvrir l’histoire tumultueuse de ce continent. Marquée par une instabilité politique et économique, l’Amérique Latine a vu se succéder les mouvements révolutionnaires et les régimes militaires répressifs, l’émergence des guérillas et les transitions démocratiques. Rien que ça !

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L’exposition, bien que très intéressante, est très dense. Trop. Trop de photos, de textes et de vidéos. A la fin, j’ai survolé les œuvres, avec un mal de tête persistant et les mirettes explosées. Il faut savoir faire face à la noirceur montrée qui ne laisse pas beaucoup de place à l’espoir. J’en suis ressorti avec une impression négative, en me demandant si c’est toujours le cas actuellement ? C’est que la densité et la proximité d’œuvres très diverses ne m’ont pas permis d’avoir une vision claire de l’ensemble. Entre Cuba, le Mexique, l’Équateur, la Colombie, le Chili, l’Argentine, le Brésil et d’autres pays encore, il est difficile de s’y retrouver si l’on n’a pas des repères historiques et culturels.

Alors quoi ? Est-ce un parti pris des organisateurs de nous délivrer cette densité d’un bloc, au risque de nous écœurer et de nous lasser ? N’aurait-il pas fallu aérer un peu et laisser plus de temps à la digestion ? Je ne sais pas si j’ai aimé mais j’en suis ressorti avec plein de questions et ce n’est déjà pas mal. Il y a avait pourtant des belles créations comme ce puzzle mural qui retrace l’histoire d’un pays (sais plus lequel) en assemblant des images très hétérogènes. Ces images sont révélatrices d’une identité multiple, inachevée et contradictoire. Qui n’a pas fini de se retrouver. Comme l’Amérique Latine ?

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