A ma gauche, une cellule animale. A ma droite, une cellule végétale. Qu’ont-ils de commun avec les gares de train ? Pas grand chose, n’est ce pas ? Et pourtant…

[Source image]

Pourtant, chaque fois que je débarque dans une gare, la gare de Lyon à Paris en particulier, je ne peux m’empêcher de penser à une cellule (animale ou végétale, on s’en fout en fait) et je m’amuse alors à chercher des similitudes.

[Source image]

C’est ainsi que je pars dans mes rêveries. Le noyau cellulaire correspondrait au service central de je ne sais quoi qui dirige les arrivées et les départs des trains, ce service étant caché dans le bâtiment, imperméable où il faut montrer patte blanche. La foule impressionnante des voyageurs me fait penser au ballet des protéines et autres molécules qui s’entrechoquent, se croisent, s’interagissent ou se repoussent avant d’aller vers une quelconque destination, qu’elle soit intérieure ou extérieure. Le tout au gré du hasard, dans un joli mouvement brownien.

[Source image]

Si elles partent à l’extérieur, ces mêmes voyageurs/protéines vont agir sur d’autres cellules/ gares et même d’autres personnes/protéines dans une chaîne infernale et interminable. Je n’oublie pas le réseau des microtubules permettant aux protéines de se déplacer, comme les chemins de fer. Ou encore l’armature en fer de la gare qui m’évoque le cytosquelette de la cellule.

Je rêve, je reviens à la réalité et devant mes yeux se superposent la cellule, la gare, la gare, la cellule. Ma comparaison est-elle pertinente, juste ? J’en doute mais c’est plus fort que moi ce croisement entre les regard, celui du voyageur et celui du biologiste. Je finis par me secouer, je prends mon sac et je me sens l’âme d’une vaillante petite protéine (bien configurée ?), aventureuse à bord de son train. Tchou tchou !