La Dame en blanc ou l’ancêtre du polar

Mosaïques : CultureLectures

mardi 22 septembre 2009

Il faut savoir que ce roman, écrit en 1859 et publié sous forme de roman en 1860, est considéré comme l’ancêtre des polars et romans policiers. Wilkie Collins a choisi une écriture à plusieurs voix pour sa narration, sur le principe d’un rapport d’enquête. Dès le début du roman, le lecteur est prévenu que ce qu’il va lire sont des témoignages « objectifs », le but étant de procéder à l’examen des faits par le biais de témoignages écrits et formels et non de ouï-dire. Le lecteur est donc comme mis à la place d’un juge, dont le devoir est d’écouter chacun sans préjugés. Il se retrouve donc à lire les « minutes » d’un procès qui n’a pas eu (et n’aura jamais) lieu, des témoignages écrits par les différents protagonistes et rangés dans l’ordre chronologique des événements. Ce procédé d’écriture (qu’il reprend également dans Pierre de Lune, son autre roman phare) est assez inhabituel pour l’époque, assez novateur, et il permet au lecteur d’entrer dans la tête de tous les personnages, de voir les événements de leur point de vue, voire de se mettre à leur place.

Tout est dit concernant la structure du livre grâce Biblioblog qui a beaucoup apprécié l’histoire. Un jeune professeur de dessin, Walter Hartright, se rend Limmeridge House enseigner aux deux pupilles de M. Fairlie, Marian Halcombe et Laura fairlie. Il se lie d’amitié avec Marian et tombe amoureux de Laura, hélas promise à Sir Percival Glyde. Il quitte donc la demeure par respect de Laura mais il rencontre une étrange femme, habillée en blanc, échappée d’une asile, et qui est le portrait craché de Laura. Entre-temps, Sir Perceval Glyde n’est pas si innocent que l’on croirait. A partir d’un banal triangle amoureux se révèle une intrigue plus complexe et un effroyable secret…

L’ancêtre du polar, il fallait bien que je le lise ! La structure reste originale avec les différents témoignages mais j’avoue m’être pas mal ennuyé. Peut être que j’ai l’esprit obtus au romantisme du 19e siècle mais j’étais sans cesse agacé par la comparaison permanente entre hommes et femmes. Déjà que la misogynie me donne de l’urticaire, il a fallu attendre 300 pages avant de connaître le meurtre et de savoir qui allait mourir. Puis 200 pages pour dévoiler le coupable qu’on connaît depuis le début. Manque de pot, l’intrigue est trop prévisible à mon goût et je n’ai pas été surpris, rien, que dalle, des nèfles.

La dame en blanc a connu un grand succès dès sa publication. Je ne comprends pas trop pourquoi mais au moins je l’aurais lu et il faut bien reconnaître que, sans ce livre, peut être que le polar ne serait pas né ?

Livre La dame en blanc
[Scan couverture]

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2 Pierrot ont pris leur plume. Et toi ?

  1. Elsie

    Je n’ai pas encore lu le bouquin, mais j’adore le style de Wilkie Collins.
    J’espère que ça ne m’ennuiera pas autant sinon plus que vous! 😀

    jeudi 15 octobre 2009 à 13 h 25 min
  2. Sirtin

    Ayé, le bouquin est entamé ?
    J’espère qu’il vous plaira, en tout cas même si je n’ai pas trop aimé.
    😛

    Bonne lecture !

    samedi 24 octobre 2009 à 16 h 06 min

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