Attention aux plantes explosives !

Mosaïques : FocusScience

samedi 27 juin 2015

Les végétaux ne manquent pas d’idées pour disséminer leurs graines grâce à différents moyens dont les plus connus sont : par la gravité (barochorie), par le vent (anémochorie), par l’eau (hydrochorie) ou par les animaux (zoochorie). Le plus original et le plus rigolo est la dissémination par leurs propres méthodes (autochorie) et là, ça gicle un max ! Démonstration en vidéo via trois plantes : la violette odorante, l’impatiente du cap et le concombre d’âne.

La violette odorante

Cette espèce appartient au genre Viola qui regroupe également les pensées (à ne pas confondre). Elle possède deux caractéristiques. Déjà, c’est l’une des rares espèces de violettes à être parfumée, d’où son nom. Et aussi, elle produit des fleurs soient ouvertes (chasmogamie) et souvent stériles, soit des fleurs fermées (cléistogamie) où l’autopollinisation se déroule à l’intérieur.


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Les fleurs fermées de la violette odorante sont reconnaissables à à leur forme triangulaire. C’est un triptyque : la capsule s’ouvre en trois parties comprenant 3 rangées de graines. En séchant, les bords de chaque partie se resserrent sur les graines aux parois très lisses. Lorsque la pression devient trop élevées, les graines sont expulsées violemment au petit bonheur la chance, parfois à plusieurs mètres de distance !


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L’impatiente du cap

Originaire d’Amérique du Nord, cette plante annuelle aux fleurs orangées appartient à la famille des Balsaminaceae. Elle pousse dans des lieux ombragés et humides tels que les bords de ruisseaux ou de rivières.


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Les fruits ont la capacité d’exploser suite à un stimulus extérieur et de projeter leurs graines à plusieurs centimètres à la ronde. A gauche, nous voyons la cosse bien tendue d’un fruit mûr. A droite, la cosse ouverte et les cinq graines qu’elle contenait. C’est pour cette raison que l’impatiente du cap est également nommée petouna. Un nom tout mignon qui évoque le petit pet, le petit claquement qu’elle émet lorsque l’on touche le fruit mûr.


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Le concombre d’âne

Cette plante, de la famille des Cucurbitacées possède de nombreux noms : cornichon d’âne, momordique, cornichon sauteur, concombre du diable, concombre explosif, concombre sauvage, concombre gicleur. Elle pousse partout dans le sud au bord des routes, sur les talus pierreux et dans les décombres.


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Le concombre d’âne est amusant par son système de dispersion des graines. Ses fruits contiennent le mucilage, une substance constituée de polysaccharides. Celle-ci gonfle au contact de l’eau et forme une solution visqueuse (gel), parfois collante. Dans l’image de droite, vous pouvez voir les graines noires baigner dans le mucilage tandis que l’image de gauche offre un aperçu sur les graines sèches.


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Ce mucilage sert à stocker l’eau (cactus et plantes grasses) mais aussi de colle à insectes (plantes carnivores). Dans notre cas, il va surtout mettre les fruits littéralement sous pression : 6 bar, soit bien plus que les pneus des voitures. Une fois arrivés à maturité, les fruits se détachent facilement et les graines sont violemment projetées sous forme d’un geyser explosif à la vitesse de 10 m/s (36 km/h) jusqu’à 12 mètres de distance ! Le mouvement est si rapide qu’il est difficile de visualiser les graines elles-mêmes.

Très marrant à voir mais attention, la plante est toxique. La pulpe des fruits est un purgatif violent et le jus qui s’en échappe est irritant pour la peau. A voir donc de loin, sans goûter !

Bref…

L’homme fait pâle figure à côté et je m’incline bien bas devant l’ingéniosité du monde vivant. Si tu connais d’autres plantes du même acabit(e), fais-moi signe !

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8 Pierrot ont pris leur plume. Et toi ?

  1. Michelle Henry

    j’ai découvert le concombre du diable dans les marais salants de l’île de Noirmoutier (85) donc bien loin des régions méditerranéennes. Il s’est installé au soleil et semble se complaire sur un talus ensoleillé !

    jeudi 8 septembre 2016 à 0 h 34 min
  2. Sirtin

    Curieux ! Merci pour ce retour.
    🙂

    jeudi 8 septembre 2016 à 19 h 24 min
  3. adrien

    J’ai une plante explosive du genre plutot exotique dans mon jardin et n’arrive pas a l’identifier, les graines giclent plutot vers juillet si je me souviens bien. Voila une photo :
    Plante explosive exotique

    mercredi 5 octobre 2016 à 15 h 17 min
  4. Sirtin

    Là, je ne sais pas du tout. Est-ce que tu connais PlantNet Mobile ? Cette application pour smartphone permet de reconnaître une plante après l’avoir prise en photo ! Ou du moins, de proposer une liste de noms du plus probable au plus éloigné si jamais la photo est floue ou ambiguë.

    mercredi 5 octobre 2016 à 16 h 53 min
  5. adrien

    Merci Sirtin ! Je connaissais l’appli mais comme j’ai un Windows phone je ne pouvais pas l’utiliser ! Mais je viens de trouver le lien pour l’utiliser via un navigateur et j’ai eu ma réponse directe c’est excellent 😉 , c’est une euphorbe des garrigues, je me demande bien comment elle a atterrie chez moi lol, elle arrive même a pousser entre le sol et le mur (une voire plusieurs graines ont du être projetées a 4-5m de la source). Voila sa fiche.
    Je suis surpris qu’ils ne disent pas que ces fruits sont explosifs, l’été on entends assez bien que ça craque de temps en temps.

    jeudi 6 octobre 2016 à 2 h 07 min
  6. adrien

    Et voici le lien plantnet pour navigateur.

    jeudi 6 octobre 2016 à 2 h 10 min
  7. adrien

    J’ai peut etre une explication pour l’explosion des graines de mon euphorbe. J’ai lu que les « pois sauteurs » sont en fait des chenilles qui en gigotant font sauter les capsules des euphorbes du mexique. Mais est ce possible que ce soit le cas aussi en France ? D’après la fiche l’euphorbe des garrigues dissemine ses graines grace aux fourmis.

    jeudi 6 octobre 2016 à 2 h 49 min
  8. Sirtin

    Merci pour les informations, on sent la motivation surtout à 2h du matin ! Huhu. Après une recherche rapide, il n’est pas fait mention des graines explosives de l’euphorbe des garrigues alors je n’en sais pas plus. Si tu résous le mystère, ça m’intéresse !
    😛

    jeudi 6 octobre 2016 à 23 h 06 min

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