Tu sais ce que ça fait, les tiques ? Et ce qu’il faut faire quand ça te gratte ? Quoiqu’il en soit, gratte jusqu’au bout et méfie toi de l’afturganga. Tels sont les terribles obstacles que doit relever le commissaire Adamsberg dans ce nouvel opus de Fred Vargas, Temps glaciaires.

Pire, il doit même faire face à la révolte qui menace la cohésion de son équipe car elle n’arrive pas à suivre les méandres nébuleux du commissaire. C’est que l’affaire peut se résumer à une sacrée pelote d’algues, cassante et difficile à démêler. Les pièges et les impasses sont nombreux, gare à l’errant dans ce dédale.

N’oublions pas Robespierre, le terrible Robespierre à la fois mort et vivant. De son aura, il enveloppe tout cela d’un certain mysticisme historique. Non, vraiment, Adamsberg a fort a faire. Heureusement qu’il peut s’appuyer sur son équipe, fut-elle vacillante.

Encore une fois, des faits sans rapport, qui s’insèrent dans une intrigue complexe, finissent par se rassembler pour faire jaillir la vérité, si dégueulasse qu’elle soit. Comme disait Victor Hugo, La vérité est comme le soleil. Elle laisse tout voir mais ne se laisse pas regarder. Au fond, ce n’est pas tant l’intrigue qui compte que les pérégrinations des personnages que nous avons fini par connaître au cours des histoires précédentes.

Un bon Vargas à lire.

[Scan couverture]