La triste histoire des fleurs pour Algernon

Mosaïques : CultureLectures

mardi 6 janvier 2015

Un homme, suite à une opération chirurgicale sur son cerveau, voit son intelligence multipliée par trois. Avant de connaître une régression inéluctable pour redevenir l’idiot qu’il était, au QI de 70. Tel était le résumé au dos d’un livre lu dans la bibliothèque de mon lycée. Court mais frappant et je n’y ai plus repensé. Jusqu’au jour où un copain (coucou, ça va toi ?) m’en parle il y a quelques jours. Flashback ! Curieux que la mémoire joue de ces tours dont elle a le secret.

Bref, j’ai lu et aimé la nouvelle qu’il m’avait refilée. Pour la petite histoire, cette nouvelle fut parue en 1959 suite à une anecdote survenue à l’auteur, Daniel Keyes. Au début, il était enseignant dans une classe pour élèves défavorisés. Il racontera qu’un jour, Après le cours, l’un des enfants est venu me voir. Il demandait à quitter la classe des idiots parce qu’il voulait être intelligent. Puis, l’histoire se développe sous forme de roman qui sera publié en 1966 avant de devenir un classique de science-fiction.

Livre Des fleurs pour Algernon
[Scan couverture]

Tel est donc le sort de Charlie Gordon qui tient une sorte de journal intime où il narre tant sa progression foudroyante que sa régression toute aussi rapide. Ce qui est intéressant, et poignant, est le fait que deux Charlie se disputent en lui. le Charlie à l’intelligence surdécuplée mais qui reste, émotionnellement, le Charlie d’avant démuni face à la vie et aux personnes. Être plus intelligent ne veut pas dire être plus mature, plus sagace ou plus sage. L’intelligence n’a pas de forme, n’a pas de consistance, ne peut être mesuré (le QI n’en donne qu’un indice partiel) et surtout ne peut être résumé aux diplômes, quoiqu’en pensent les « grands savants ».

Surtout, ce qui m’a plu dans le livre est la bataille permanente de Charlie pour démontrer au monde qu’il est avant tout une personne. Il était déjà une personne à part entière avec ses émotions quand il avait un retard mental et non une demi-personne. Il le reste une fois intelligent et non un cobaye de laboratoire. A travers lui, c’est un système de pensée et de vision des choses qui est dénoncé. Reste l’éternel question de savoir où commence et où finit l’intelligence et sous quelle forme ? A ce jour, nous n’avons toujours pas la réponse… Lisez l’histoire de Charlie Gordon et peut-être la trouverez-vous par vous même.

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