Depuis que je porte des appareils auditifs (c’est-à-dire une éternité), j’utilise régulièrement des piles bouton pour les alimenter en énergie. Or, j’ai appris début 2012 que ces piles contiennent du mercure alors que je croyais que c’était interdit ! Rappelons que le mercure est un métal toxique qui pollue l’environnement de manière durable. Un exemple : une pile bouton au mercure jetée dans la nature pollue 1 m3 de terre ou 400 litres d’eau pendant cinquante ans. J’étais donc catastrophé d’appendre que j’utilisais depuis si longtemps des piles au mercure même si je faisais attention à les déposer dans des lieux de recyclage.

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Après renseignements, il s’avère que la majorité des piles mises sur le marché ne contiennent plus de mercure depuis 1994 sauf justement les piles bouton ! Bien que progressivement remplacées par des produits de substitution ne contenant plus de mercure, ce métal reste indispensable pour garantir une stabilité des réactions chimiques et une longévité d’utilisation. Soit deux critères essentielles pour des appareils autonomes qui doivent être fonctionnels sur de longues périodes de temps, comme les montres, les calculatrices les alarmes sans fil ou… les appareils auditifs. Sachant que le mercure représente entre 1 et 3% du poids total de la pile, il est estimé que les piles pour appareils auditifs consomment 6500kg de mercure par an à travers le monde. Couic, c’est un chiffre non négligeable n’est ce pas ?

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C’est là que la marque Rayovac intervient en commercialisant pour la première fois en France des nouvelles piles auditives 0% mercure avec la promesse d’une longévité accrue de 30% sur les marques concurrentes. Pour l’avoir testé, ces piles sont aussi stables et longues que les anciennes piles mais je ne saurais être catégorique sur les 30% en plus. Je ne sais pas quel est le procédé pour remplacer le métal toxique mais apparemment, il aura fallu des années de recherche avant d’aboutir à un résultat satisfaisant. Si vous avez plus d’infos dessus, je suis preneur.

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Au fait, comment marchent ces piles ? Elles fonctionnent grâce à deux électrodes : une anode qui libère des électrons et une cathode qui les reçoit. Entre les deux, un électrolyte qui permet aux électrons de voyager entre les deux pôles. L’énergie chimique issue de la réaction d’oxydoréduction est transformée, grâce au transfert d’électrons, en énergie électrique exploitable.

• L’anode est constituée de matériaux choisis pour leur aptitude à libérer des électrons. En général ce sont des métaux (plomb, fer, zinc, cadmium, calcium, aluminium, magnésium, lithium) ou de l’hydrogène.
• La cathode est constituée de matériaux capables de fixer des électrons. On utilise du soufre, des halogènes ou des oxydes métalliques.
• L’électrolyte se compose le plus souvent d’un sel dissous dans un solvant stable vis-à-vis des électrodes. Il existe deux grandes familles de piles : saline, et alcaline. Dans une pile saline, l’électrolyte est un composé salin (chlorure d’ammonium, de zinc…) tandis que dans une pile alcaline, l’électrolyte est une solution basique contenant un métal alcalin (lithium, sodium, potassium…).

Dans le cas de la pile bouton, l’anode est constituée de poudre de zinc imbibé de potasse et la cathode d’oxyde de mercure imbibé de potasse et de la poudre de graphite. Une solution de potasse sépare les deux électrodes et remplit donc le rôle d’électrolyte. Le tout est enchâssé dans un couvercle en acier.

Maintenant, vous savez ce que vous avez à faire si vous voulez avoir la conscience tranquille et respecter l’environnement. Mais du coup, faut-il continuer à porter les piles au recyclage ? Je dirais que oui puisqu’elles contiennent d’autres métaux pouvant être utiles !

En savoir plus…
– Dossier CNRS (centre national de la recherche scientifique) : les piles
– Actu-environnement : pile définition