La troisième paire d’ailes des membracides ou comment remplacer le vol par la coquetterie
Qui connaît les membracides ? Il s’agît d’un groupe d’insectes, proches des cigales, qui vivent dans la forêt amazonienne et qui mesurent entre 2 à 25 millimètres. Riquiqui donc ! Si ce n’est que ça, nous passerions notre chemin mais évidemment ils s’arrangent pour se faire remarquer en abordant ostensiblement une sorte de « casque » au look très varié, vidéo à l’appui. Ce casque correspond au :
premier segment hypertrophié de leur thorax appelé pronotum. Cette impressionnante excroissance s’élève en général au-dessus de leur tête, plus ou moins à la verticale, parfois très haut, avec le plus souvent un prolongement vers l’abdomen qui peut recouvrir les ailes au repos. Ces protubérances prennent les formes les plus diverses: ramifications, arabesques, gonflements sphériques ou difformes, pointes, coques… Mais à quoi servent ces organes hypertrophiés? Est-ce une simple décoration ou une pièce vitale? Le fruit du hasard ou de la nécessité?
[Source citation]
A cette question, une réponse inattendue vient d’être apportée par l’équipe de Nicolas Gompel et Benjamin Prud’homme : le pronotum correspondrait à une troisième paire d’ailes ! Pour mieux apprécier la portée de cette découverte, il faut savoir que depuis 250 millions d’évolution des insectes, ceux-ci sont passé d’une dizaine de paires d’ailes à deux seulement, voire une seule paire pour certaines mouches (la deuxième étant convertie en balanciers pour l’équilibre) ou même rien du tout (puces, punaises rouges…). Et depuis, ils n’ont pas retrouvé une paire d’ailes supplémentaires jusqu’à ce jour… sauf chez les membracides ! Pas convaincu ? Pourtant :
Contrairement à la corne du scarabée rhinocéros, le casque des membracides n’est pas une simple excroissance de la cuticule, mais un appendice dorsal attaché de chaque côté du thorax par une articulation, avec des muscles et de la membrane flexible qui lui permettent d’être mobile.
[Source citation]
C’est ainsi que depuis son apparition, c’est-à-dire depuis environ 40 millions d’années, le casque des membracides s’est :
totalement dédouané des contraintes structurelles liées au vol.
C’est une aile qui n’en n’est plus une, en somme. Libéré de sa fonction pour le vol, cette aile a pu diversifier sa forme et sa texture sans modération dans ce groupe d’insectes., conclut Benjamin Prud’homme.
[Source citation : lien cassé]
Décidément, les vivants m’épateront toujours par leur capacité à dépasser notre imagination et par leur diversité sans cesse surprenante.
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J’ai étoffé le sujet ici : Le chapelier fou des Membracides
Mais je n’ai pas oublié de te citer!
Très intéressant ton article que j’invite tous à lire car beaucoup plus complet et détaillé que le mien, vidéos et images à l’appui.
😛