Les Noces rebelles

Mosaïques : CinémaCulture

samedi 31 janvier 2009

Me suis rabattu sur ce film, au hasard, ignorant de l’histoire, sachant tout juste de la présence de Leonardo Dicaprio. M’attendait au pire, me préparait à l’ennui profond.

L’ennui était bien là, celui qui ravage un jeune couple habitant dans la banlieue. Ils rêvent de liberté et se retrouvent emprisonnés dans le train-train ravageur du rêve américain des années 50. L’homme, travailleur et chef de famille, la femme, parfaite petite ménagère au foyer. Ils rêvent d’un destin exceptionnel et se retrouvent dans une vie plus que banale. Ne sont pas si différents des voisins et des collègues qu’ils méprisent. Ennui et frustrations s’en vont, le temps d’un court bonheur, lorsqu’ils décident d’emménager à Paris: émoi dans le quartier. Émoi du couple qui retrouve une nouvelle jeunesse. Las, le rêve se brise, les laissant en mille morceaux : violence et insinuations remplacent l’amour.

J’ai beaucoup aimé Les Noces rebelles du fait du bon jeu des acteurs, on s’y croirait. Le film m’a touché car il rejoint ma crainte de la monotonie et de la vie bien rangée. Révolutionnaire à vingt ans, on serait blasé à la quarantaine ? C’est ce que je crains et que je tente d’éviter. Le film montre aussi le regard et la pression que porte la société sur eux et il est toujours difficile d’y faire face. M’a beaucoup plu la prestation du mathématicien fou, lucide malheureux parmi les moutons. Vide désespérant de l’existence, en voilà une phrase qui m’aura marquée.

L’ennui s’était envolé pendant le film, quelques larmes versés à la fin et vite essuyées à l’insu de ma belle, viril mâle que je suis… A voir !

Affiche du film Les Noces rebelles
[Source image]

Synopsis
Dans l’Amérique des années 50, Frank et April Wheeler se considèrent comme des êtres à part, des gens spéciaux, différents des autres. Ils ont toujours voulu fonder leur existence sur des idéaux élevés. Lorsqu’ils emménagent dans leur nouvelle maison sur Revolutionary Road, ils proclament fièrement leur indépendance. Jamais ils ne se conformeront à l’inertie banlieusarde qui les entoure, jamais ils ne se feront piéger par les conventions sociales.
Pourtant, malgré leur charme et leur insolence, les Wheeler deviennent exactement ce qu’ils ne voulaient pas : un homme coincé dans un emploi sans intérêt ; une ménagère qui rêve de passion et d’une existence trépidante. Une famille américaine ordinaire ayant perdu ses rêves et ses illusions. Décidée à changer de vie, April imagine un plan audacieux pour tout recommencer, quitter leur petite routine confortable dans le Connecticut pour aller vivre à Paris…

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6 Pierrot ont pris leur plume. Et toi ?

  1. Coluchette

    Bonjour l’arlequin!
    Quelques idées en vrac…
    Si, ils sont différents de leurs voisins et collègues qu’ils méprisent : ils ont une certaine conscience que leurs pairs n’ont pas…et, après, en effet, la pression sociale va les rendre « communs »…
    Le mathématicien fou me fait penser à l’Idiot de Dostoïevski…une sorte d’idéal de pureté et de vérité, qui de ce fait, euh…dérange et devient le mouton noir…
    …et pour certains//beaucoup ce qui est différent est bizarre…
    Le jeu de DiCaprio dans ses colères n’est-il pas légèrement exagéré?
    Ce film m’a empêchée de dormir pendant deux nuits, mais je ne regrette pas. Sirtin a raison : à voir!

    dimanche 1 février 2009 à 20 h 18 min
  2. Tiens, c’est pas faux ce que tu dis à propos de leur conscience sur leur vie futile: est ce une bénédiction ou une malédiction ? Je ne connais pas l’Idiot de Dostoïevski, à vrai dire, mes connaissances sur la littérature russe sont quasi-nulles. C’est bien ? (l’idiot, pas le crétin).

    Bah, c’est peut être exagéré mais je pense que c’est pour faire contraste au jeu de Kate Winslet plus introverti. J’ai l’impression que le film joue sur ce contraste.

    Et maintenant ?
    Tu dors mieux ?
    :mrgreen:

    lundi 2 février 2009 à 0 h 08 min
  3. enolia

    Vu hier soir, et comme toi j’ai aimé ! tout d’abord pour voir les retrouvailles des deux acteurs, 10 ans après Titanic, ensuite pour les bonnes critiques de ce film… Le jeu de Kate et Léo est épatant !
    Quant au « génie fou », est-il vraiment fou? Ou simplement trop intelligent, lucide, perspicace et franc pour être accepté dans les bonnes mœurs de la société, à tel point qu’on le place dans un asile?
    Entre une bonne mère hypocrite et un père qui fait l’autruche, on comprend qu’il « pète les plombs » et admire le courage de couple Wheeler. avant d’être déçu par leur revirement.

    La fin du film m’a surprise, surtout la toute dernière image qui zoome sur le père qui fait le sourd… pourtant un personnage secondaire dans l’histoire.

    A voir ! 🙂

    jeudi 5 février 2009 à 13 h 13 min
  4. C’est toute l’ambiguïté autour de la folie du mathématicien qui fait son intérêt. Justement, on dire aussi du père qui fait l’autruche qu’il fait aussi le sourd. Il est peut être lucide comme son fils mais n’a pas le courage d’y faire face frontalement.

    Ou bien, il fait le sourd en baissant son appareil pour ne plus entendre les attaques sournoises de sa femme et, par extension, la bêtise du monde. Les interprétations sont multiples.

    😮

    vendredi 6 février 2009 à 18 h 21 min
  5. Ta Maria

    J’avais du mal a me décidée « J’y vais, j’y vais pas.. »
    Maintenant tu m’as convaincu surtout si tu en a pleuré !! haha 😛
    Je pencerai a toi et te donnerai mon opinion aussi 😉
    Allé des bisouuus

    lundi 9 février 2009 à 18 h 55 min
  6. Oui, oui, oui, vas-y !
    Et dis moi ce que tu en penses.

    Bisous !
    😛

    mardi 10 février 2009 à 21 h 47 min

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