Saviez-vous que la 27ème édition du festival A Nous de Voir se déroule du 21 novembre au 1er décembre 2013 ? Pour rappel, il s’agit d’un festival de science et cinéma qui existe depuis 1986. Son objectif est de replacer les questions scientifiques dans l’espace public afin d’établir une connexion entre les enjeux scientifiques et sociaux. Pour cette 27ème édition, le festival A Nous de Voir articule sa programmation cinématographique sur la notion de courage et propose des thématiques fortes allant de la matière noire à la boxe en passant par la danse ou encore la bombe atomique.

C’est dans ce contexte que j’ai découvert le film Boxing Gym de Frederick Wiseman. D’habitude, les films sur la boxe racontent le parcours d’une personne qui a tout sacrifié pour connaître la gloire puis la défaite. C’est le thème récurrent de la sacralisation de la boxe via l’individu et la violence. Ici, ce n’est pas du tout le cas. Il s’agit d’un documentaire qui montre le quotidien d’une salle de boxe, fréquentée par des personnes d’âge, d’origine et de classe sociale différentes.

Nous n’avons donc pas affaire à une seule personne mais à des couches de la population qui se côtoient dans une ambiance décontractée. D’ailleurs, un ado fait remarquer ce contraste entre l’ambiance et la violence du sport qui est destinée à se toucher via les poings. Mais cette violence se retrouve ailleurs. Comme dit le fondateur du club à un adolescent ayant un œil au beurre noir, les gens ne veulent et ne déclenchent pas de bagarre ailleurs. Et oui, sinon ils risqueraient de se casser une main et ils gâcheraient leur entraînement. Édifiant, non ?

Les gens viennent au club pour se construire tant mentalement que physiquement. L’entraînement est rude mais il est basé sur le rythme. Celui des jambes, celui des bras et enfin celui des poings. La violence aux États-Unis est évoquée dans la salle (tirs dans la foule, situation précaire…) mais semble lointaine. Comme si cette salle constituait un havre de paix.

Alors, non, je n’apprécie toujours pas la boxe à cause de son côté violent. Mais je peux la comprendre par l’entraînement, la réappropriation de son corps et de son mental et surtout par l’acquisition d’un certain rythme. Le film Boxing Gym se démarque des autres par son montage hypnotique (répétition des mouvements) et par son approche collective.

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Synopsis
Austin, Texas. Richard Lord, ancien boxeur professionnel, a fondé son club de boxe, Lord’s Gym, il y a seize ans. Des personnes d’âge, d’origine et de classe sociale différentes s’entraînent dans ce gymnase. Le club est une illustration du melting pot à l’américaine où les gens s’entraînent, se parlent, se rencontrent…