Figures du corps

Mosaïques : CultureEvénements

vendredi 16 janvier 2009

Dos déployé d'une femme écorchée
[Source image]

Je sens que cette image va en rebuter plus d’un, horrifier d’autres. Je la trouve remarquable par la finesse du dessin et la sensualité qui se dégage. Il n’est pas courant de voir un écorché sous cet angle, une touche d’originalité donc qui s’ajoute au charme (pour moi) de l’image.

Cette femme n’est que l’un des nombreux écorché qui garnissaient à foison la grande salle de l’École des Beaux-Arts où avait lieu l’exposition Figures du corps. Avait puisque le 4 janvier 2009 était la date limite, las ! Je ne regrette pas d’être allé quelques jours avant la fermeture. C’est qu’il est remarquable de voir l’évolution des dessins anatomiques, de la Renaissance jusqu’au 20e siècle. Tant sur la précision sans cesse plus grande que sur le regard porté sur le corps. Du statut sacralisé, il devient un objet d’étude dès la Renaissance avant d’être la représentation de la perfection. Qui s’incarne dans la symétrie bilatérale et les proportions harmonieuses des membres. Les mannequins et les modèles de beauté n’ont rien inventé. Voir des écorchés est sans doute dérangeant mais moins que de ne voir que l’obsession de la représentation de jeunes hommes au corps parfait. Quelques femmes ici et là, sans poils et sans graisse et plus rarement des vieillards.

L’exposition continue à l’étage supérieur : à droite de l’entrée, les représentations de corps animales et leur relation avec les corps humains. Je n’ai pas trop compris ce que ça venait faire là bien que c’était rigolo de voir les dessins montrant une évolution du dessin d’un animal à un humain. A gauche de l’entrée, la science occupe une place dominante dans le regard sur le corpsb: celui de la pathologie physique et mentale. Un peu trop macabre à mon goût bien que les vieillards et les enfants prennent une place plus grande mais uniquement sous l’angle de l’aliénation. Et n’oublions pas, en face de l’entrée, les premières tentatives de saisir le mouvement à l’aide de techniques telles que la chronophotographie .

J’avoue que j’ai plus accroché aux représentations des écorchés que ceux de l’étage supérieur. Pour la première fois de ma vie, j’ai vu un trou de balle écorché ! Qu’ils sont beaux ces muscles circulaires et se terminant, mine de rien, en pointe comme une poire… Intéressant, vraiment (l’expo, pas le trou de balle !).

En savoir plus…
Une leçon d’anatomie aux Beaux-arts dans ses galeries d’exposition
Critique de La tribune de l’art

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2 Pierrot ont pris leur plume. Et toi ?

  1. « pour la première fois de ta vue » oh ? Donc le goût, le toucher, l’odorat c’était déjà fait ?
    huhu

    vendredi 16 janvier 2009 à 12 h 31 min
  2. Erreur vite corrigé. Si j’admirais visuellement, je te laisse volontiers ma place pour les autres sens, le goût notamment.
    :mrgreen:

    vendredi 16 janvier 2009 à 13 h 34 min

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