L’autisme et les neurosciences par Daniel Tammet
J’ai adoré l’autobiographie de Daniel Tammet, Je suis né un jour bleu. Il récidive avec son deuxième livre, Embrasser le ciel immense que j’ai beaucoup aimé aussi.
Dans le premier ouvrage, il raconte son enfance et comment il perçoit le monde à travers son autisme ou son syndrome d’Asperger. Malgré des difficultés relationnels durant son enfance, il a réussi à s’en sortir et mieux, il possède des capacités étonnantes : réciter par cœur les premiers 22000 (et des brouettes) décimales de Pi, voir les chiffres en couleurs et de différentes tailles, maîtriser plusieurs langues, etc. Ce sont toutes ces capacités qu’il tente d’expliquer dans son deuxième ouvrage, par le biais des neurosciences et de son expérience personnelle. C’est qu’il a rencontré des nombreux savants et parmi les plus reconnus (j’aurais bien aimé les rencontrer !).
Inutile de détailler les propos de Daniel Tammet mais retenons au moins une chose : il refuse d’être comparé à un simple super-ordinateur
. Pour lui, la comparaison ne tient pas debout car le cerveau et l’esprit humains dépassent largement les programmations rigides des ordinateurs, fussent-ils capables d’effectuer des milliards d’opération de calcul par seconde. Ses capacités ne sont qu’une variante extrême de celles présentes en chacun de nous. Les comprendre permettra également de mieux connaître le fonctionnement du cerveau d’un individu lambda. Il casse également en chemin d’autres préjugés tels que le QI (quotient intellectuel), la définition de l’intelligence et, plus surprenant, la description misérabiliste d’autres savants autistes faite par Olivier Sack dans son livre L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau (il en prend pour son grade, mine de rien, oh làlà !). Tout bonnement jouissif.
Nombre de ses réflexions trouvent un écho dans les miennes, notamment sur notre vision du monde influée par nos sens, notre corps et sur notre tendance à nous comparer à des machines, représentation qui varie selon les époques. Il est agréable de se dire que je ne suis pas le seul à le penser et p’têt que je suis un autiste latent ? C’est bien ce que Tammet l’affirme !
[Scan couverture]
Dans la même catégorie
Millenium, le film
Calder et Kandinsky au centre Pompidou
Les champs marqués d'une astérisque * sont obligatoires
Envie d'une image avec ton nom ?
Alors, va sur le site Gravatar et inscris toi pour télécharger ton image. Il ne reste plus qu'à entrer la même adresse mail sur le blog que celle choisie sur Gravatar et ton avatar est affiché ! Ch'est pô beau cha ?