A IVT (International Visual Theatre), j’ai suivi un stage d’initiation à l’enseignement de la langue des signes française (IELSF) . Cette semaine, de 9h à 16h30. J’en suis ressorti ravi, bien que K.O chaque soir ! J’ai perdu l’habitude d’avoir un rythme soutenu et matinal…

Du lundi au vendredi, nous (les élèves) sommes partis à la découverte de notre propre corps. Comment ? En faisant des jeux et des exercices : équilibre, position dans l’espace, acuité visuelle, rythme, etc. Le but est de savoir s’exprimer par le biais de notre corps et de notre visage. Une première étape indispensable avant de maîtriser et d’approfondir les signes qui utilisent non seulement les mains mais aussi tout le corps et le visage.

Le jeudi, nous avons travaillé sur les 4 éléments : eau, terre, air, feu. Comment faire comprendre aux autres élèves du groupe quel élément je suis ? J’ai bien dit « je suis » et non « je mime » ou « je montre ». Il ne faut pas utiliser une représentation d’un objet ou d’un animal. Mon corps doit être l’air, le feu, l’eau ou la terre ! L’humain n’existe plus, le corps n’est plus là. Remplacé par un des 4 éléments. Un exercice difficile mais très intéressant !

Sans oublier le travail sur les composantes fondamentales de la communication : la relation, la confiance, l’échange et l’équilibre. Elles se trouvent aussi bien dans une conversation que dans les jeux et les exercices. Ça a l’air nunuche. Et pourtant ! Ils sont utiles à la vie quotidienne et à soi même. Je n’en dis pas plus, ce serait trop facile de tout expliquer puisque le but est que c’est à chacun de se (re)découvrir et de faire une auto-analyse.

En bref, j’ai beaucoup appris ! Je n’étais pas toujours d’accord avec le groupe. Cependant, les échanges furent instructifs et j’ai senti une réelle ouverture salutaire. Vivement la suite en mars ! (Le stage se déroule sur 10 semaines au rythme d’une semaine par mois).

Souvent, on me demande pourquoi je veux faire ce stage alors que mon niveau de LSF est correct et que je suis à l’aise dans cette langue. Peut être mais j’avais envie d’aller plus loin dans mes connaissances sur la LSF. Aussi bien au niveau de la syntaxe, de la grammaire que du vocabulaire. J’aime bien apprendre, encore et plus ! Pourquoi faire exception dans ce cas ?

Pour le plaisir tout d’abord. J’avoue qu’une autre raison intervient : j’envisage de faire carrière dans le journalisme scientifique. En plus d’appendre et d’acquérir des nouvelles connaissances, j’aime beaucoup expliquer aux autres et enseigner les subtilités de la science. A quoi sert le savoir s’il n’est réservé qu’à une pseudo élite ? A quoi de le garder pour soi ? Il faut donc que je puisse m’adapter à un public large. Aussi bien pour les entendants que les sourds: LSF, oral, LPC (langue française parlée complétée) et j’en passe ! Avant cela, je préfère avoir des bases solides dans le domaine de la communication : français et LSF.

Je tiens à remercier l’AGEFIPH et Cap Gemini qui m’ont financé la formation. Sans eux, je n’aurais pu suivre les cours. Sans oublier de citer le type du CAP Emploi qui m’a suivi et aidé à constituer le dossier de demande de subventions. Un mec formidable, tant sur le plan professionnel qu’humain !

La suite en mars…

En savoir plus sur la formation IELSF
– niveau (2)
– niveau (3)
– niveau (4)
– niveau (5)
– niveau (6)
– niveau (7)
– niveau (8)
– niveau (9)
– niveau (10)
– Epilogue