L’homogénéité des cinq sens parmi les êtres vivants

Mosaïques : CogitationsScience

vendredi 17 avril 2009

C’est ma pensée du soir, celle qui te fait *tilt* sans prévenir et te fait turbiner la cervelle. Parfois pour pas grand chose, parfois c’est un pur trait de génie (ou de connerie). Est ce le cas ? Juges en !

Depuis tout petit, j’étais fasciné par les cinq sens et je le suis toujours. La vision, le goût, le toucher, l’odorat et l’audition, ces cinq petites fenêtres qui nous donne un aperçu de l’extérieur et nous donne les bases de la construction de notre réalité. Pour chaque utilisation différente des récepteurs sensoriels, c’est le monde extérieur qui change et ceci est encore plus vrai parmi les êtres vivants (lire mon billet, La réalité changeante du cerveau).

Quoi de commun entre l’odorat élevé d’un chien, le goût développé d’un serpent et la vue perçante d’un rapace ? Pas grand chose… Et pourtant ! Si l’on se penche un peu plus sur la variété des systèmes sensoriels, on se rend compte que la forme change mais que le fond demeure. Autrement dit, les récepteurs sensoriels, tout en s’adaptant au milieu à un degré divers, restent communs.

Par exemple, les éléphants sont capables de percevoir des infrasons et des ondes sismiques mais cela repose sur la détection des ondes sonores et des vibrations (lire : Un éléphant, ça communique infrasismement). Le système d’écholocalisation des chauve-souris et des dauphins, aussi insolite soit-il, reste basé sur la détection des ondes sonores. Les abeilles détectent les ultraviolets qui font partie du spectre lumineux, au même titre que la lumière visible. En somme, les cinq sens restent présents sous des déclinaisons multiples.

Je ne vois que deux exceptions qui échappent à la règle générale : la détection du champ magnétique par les oiseaux migrateurs et celle du champ électrique par les requins ou les ornithorynques. Et encore, cela reste à confirmer, du moins pour les oiseaux migrateurs. A part ça, les cinq sens restent présents sous des déclinaisons multiples synthétisées dans ce tableau qui récapitule les organes sensoriels des êtres vivants.

Au fond, n’est ce pas étonnant que cette diversité cache en fait une base commune aux êtres vivants dotés d’un système sensoriel ? Je n’y avais jamais pensé et j’en suis bien plus fasciné, comme celle que j’éprouve devant un visage sans cesse changeant et utilisant pourtant les mêmes ingrédients: nez, bouche, oreilles, sourcils, menton, yeux…

C’était ma pensée du soir…
Vais m’endormir béat devant le spectacle de la comédie vivante.

Des yeux entres les doigts d'une main, un nez et une bouche tirant la langue sur la paume de la main, une oreille placée après le petit doigt
[Source image]

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3 Pierrot ont pris leur plume. Et toi ?

  1. Sur le sens de l’orientation des oiseaux migrateurs, j’ai bien aimé le livre d’Hubert Reeves Oiseaux, merveilleux oiseaux où il explique notamment que des lâchers d’oiseaux dans des planétariums ont montré qu’ils ne repèrent pas les étoiles, mais détectent en quelques secondes l’axe de rotation de celles-ci et s’orientent par rapport au Nord vrai.

    Donc à partir des mêmes capteurs optiques (les yeux), ils ont un « sens » capable de détecter une rotation de 4 millièmes de degrés par seconde dans le noir, en volant, ce qui nécessite probablement un gyroscope ou un autre type d’horizon artificiel naturel (sic).

    samedi 18 avril 2009 à 19 h 23 min
  2. Sans vouloir faire mon intello (mais naaan j’vous dis :D) c’est « homogénéité » le mot idoine…

    dimanche 19 avril 2009 à 19 h 09 min
  3. Fantomiald : Je me disais bien que le mot avait une sale gueule mais mon poil dans la main m’a empêché d’ouvrir un dico. Merci pour la remarque, miss l’intello !
    :mrgreen:

    Dr Goulu : Que veux tu dire par Nord vrai ? L’étoile polaire ?

    une rotation de 4 millièmes de degrés par seconde dans le noir

    Je ne suis pas sûr de te comprendre. Pourrais tu me rendre cette phrase plus compréhensible stp, pour moi et pour les autres ? Je ne suis pas expert en astronomie.
    🙂

    Sinon, j’ai cherché un peu (quand même !). Effectivement, il semblerait que les oiseaux migrateurs, du moins certaines espèces, soient capable de s’orienter par rapport à l’étoile polaire en se basant sur la rotation des étoiles autour de l’étoile polaire (si j’ai bien compris). J’ai trouvé un petit passage sur la manière de s’orienter de ces oiseaux : Comment les oiseaux se repèrent pendant la migration. Mais je ne sais pas si l’on peut qualifier ceci d’un autre « sens » puisqu’il s’agît d’une analyse de la lumière émise par ces étoiles et captée par les yeux ?

    Pour les nuls de l’astronomie, deux sites pour tout savoir sur la rotation des étoiles:
    Comment bouge le ciel?
    Mais au fait, que signifie : Polaire ?

    dimanche 19 avril 2009 à 20 h 50 min

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