Rire au cinéma à gorge déployée. C’est assez rare pour moi et cet événement est arrivé hier avec l’excellent film Intouchables de Eric Toledano et Olivier Nakache. Excellent car le politiquement correct est pulvérisé avec la prestation drôle, touchante et grinçante de François Cluzet et Omar Sy. Le premier joue un riche devenu tétraplégique suite à un accident de parapente et le deuxième incarne le loubard de banlieue qui, par une suite de circonstances, se retrouve à ses côtés en tant qu’accompagnant.

C’est une combinaison classique entre le riche et le pauvre, entre le cultivé classique et le cultivé populaire. On s’attend à du pathos, des tonnes de larme, des bon sentiments dégoulinants et une succession de clichés. Que nenni ! Les dialogues sont directs, crus, on s’en prend plein la gueule et on rigole un bon coup sans arrière-pensée. Le pauvre petit handicapé et la compassion n’ont pas leur place ici et ça fait du bien.

Bravo d’avoir réussi ce tour de force sur un sujet aussi casse-gueule et cerise sur le gâteau, j’ai pu profiter du film Intouchables grâce au sous-titrage pour sourds. Ayons une pensée à CinéST qui a permis cet événement. En un mois, j’aurais vu trois films français au cinéma (ce film, Donoma et The Artist), soit un record personnel. J’espère qu’à l’avenir ce record deviendra banal dans toute la France. Et c’est pas un petit déjeuner à l’Élysée qui arrangera la situation des personnes en situation de handicap…

[Source image : lien cassé]

Synopsis
A la suite d’un accident de parapente, Philippe, riche aristocrate, engage comme aide à domicile Driss, un jeune de banlieue tout juste sorti de prison. Bref la personne la moins adaptée pour le job. Ensemble ils vont faire cohabiter Vivaldi et Earth Wind and Fire, le verbe et la vanne, les costumes et les bas de survêtement… Deux univers vont se télescoper, s’apprivoiser, pour donner naissance à une amitié aussi dingue, drôle et forte qu’inattendue, une relation unique qui fera des étincelles et qui les rendra… Intouchables.