Pourquoi le vent fait du bruit ?

Mosaïques : CogitationsScience

jeudi 26 juin 2014

Depuis que je me suis coupé les cheveux, le vent glisse autour de mon crâne, procurant des frissons ma foi ! pas désagréables. Et il rugit aussi dans mes appareils auditifs. Je m’amuse alors à varier l’angle d’exposition de mes oreilles avec le vent afin de moduler le bruit en intensité et en fréquence (autrement dit, plus ou moins fort et plus ou moins grave).

Et LA question s’impose sans crier gare dans mon esprit : mais d’où vient le bruit du vent ? De la circulation du vent en elle-même ou de son « impact » avec mes appareils auditifs ? Après tout, le son correspond à des vibrations de l’air qui parviennent à notre système auditif avant d’être interprétées par notre cerveau. Mais, si je déplace ma main dans l’air, aucun bruit n’en ressort. Alors quoi ? Alors, il est temps de me renseigner un peu pour satisfaire ma curiosité futile, si futile !

Déjà, il faut savoir que le vent est de l’air qui se déplace des zones de hautes pressions (les anticyclones, là où l’air est chaud et léger) aux zones de basses pressions (les dépressions, là où l’air est froid et lourd). Le vent « coule » comme dévalerait une rivière le long d’une pente d’une montagne. Plus la pente est raide et plus la rivière coule vite. C’est la même chose pour le vent : plus la différence de pression est grande et plus le vent souffle fort. En somme, il ne cherche qu’à rétablir une égalité de pression. La direction du vent est imposée par la position des anticyclones et des dépressions.

Tant que le système est homogène, le déplacement de l’air ne produit pas de bruit en lui-même. C’est la même chose avec une rivière où l’eau s’écoule paisiblement. Par contre, un torrent agité fait un boucan de tous les diables. Ce sont les turbulences qui sont à l’origine du bruit du vent. Elles apparaissent là où ont lieu les frottements du vent avec des obstacles (les arbres, les grottes, les mers…) ou avec d’autres systèmes d’air de vitesses différentes (selon l’altitude, les couches d’air peuvent différer en densité, direction et vitesse). En effet, les frottements correspondent à des collisions entre des molécules, ce qui produit de l’énergie qui se transforme en ondes sonores.

Ainsi, c’est bien « l’impact » contre mes appareils auditifs qui crée le rugissement que j’entends quand le vent s’enroule autour de mon crâne aux cheveux si courts. Et, pour ceux à l’ouïe plus fine, le vent se manifeste en roulant le sable sur une grève ou en faisant bruisser les feuilles des arbres. Il peut également faire peur aux enfants lors des orages, surtout quand la maison est grande, en bois et située en campagne. C’est l’heure des fantômes mais ceci est une autre histoire.


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