Pete Fromm a vraiment existé et relate son expérience d’avoir vécu sept mois dans une tente des Eaux et Forêts aux confins de l’Idaho en plein hiver. Près de la frontière du Montana, son boulot était de garder et de surveiller deux millions d’œufs de saumon pour qu’ils puissent crapahuter vers la mer ensuite.

Le mec, à vingt ans, ne sait toujours pas ce qu’il veut faire. A cause de son copain, Rader, il bascule dans des bouquins qui parlent de trappeurs, des hommes de bois capables de se démerder en toute circonstance, du tannage des peaux à la chasse en passant par le salage de la viande ou la fabrication des mocassins.

Jusqu’au jour où pendant un boulot d’été comme maître-nageur sous 40°C à l’ombre, il entend parler de ce job de gardien d’œufs de saumons. Tout seul en hiver, dans une tente. Il s’emballe, dis oui et, une fois sur place, se demande ce qu’il fout là. Trop tard pour reculer, il doit bien apprendre à se débrouiller quand les températures chutent à -20°C facile.

C’est drôle à lire, Pete Fromm raconte son expérience de façon simple avec une bonne dose de recul et d’ironie et surtout, sans moral à la fin. Ce fut une expérience qui l’a marqué et j’ai bien aimé la postface qui relate les événements ayant amené à la rédaction du livre Indian creek.

Je me voyais vraiment dans la neige avec lui. A observer les pumas, les cerfs et d’autres animaux du coin. Quand même, il a su bien se débrouiller, pas sûr que j’en aurais été capable. Et tout se termine bien, pas comme avec Into the wild à la fin plus dramatique.

A lire pour les amoureux des espaces, sans prétention.
(Et la couverture est super jolie, avec ces feuilles épurées !).

Scan couverture