Tu connais le principe des piscines naturelles ? C’est pouvoir se baigner à l’extérieur, dans une eau douce qui ne contient ni chlore ni autre produit chimique. Ce sont les plantes et les minéraux qui se chargent de nettoyer et de purifier l’eau. Plus fort : en perdant dans le bassin peau, sueur et cheveux, les baigneurs leur apportent eux-mêmes la source de nourriture. Un cycle s’installe alors.

La technique s’inspire des ruisseaux de montagne. Elle est basée sur deux bassins : un de baignade et un de nettoyage (ou lagunage) où se trouvent les plantes. L’eau du premier bassin est transportée au deuxième par un système de pompes enterrées. Elle passe par un stérilisateur à ultraviolets qui détruit les germes. Puis, les plantes et les minéraux épurent, filtrent et régénèrent l’eau qui sera réinjectée dans le bassin de baignade.

Trois types de plantes sont nécessaires :

• Les plantes épuratives (roseaux, carex, myriophiles…) qui fixent les métaux lourds et absorbent l’azote, le phosphate (à l’origine de la prolifération des algues), l’ammonium et le nitrate contenus dans l’eau.
• Les plantes oxygénantes (hippuris, élodée, renoncule aquatique…) qui sont indispensables à la vie de cet écosystème en permettant à la microfaune et à la microflore de vivre en symbiose.
• Les plantes décoratives (nénuphares, papyrus, lotus…) qui sont là pour faire beau et rendrent la piscine naturelle attractive

Pas mal comme concept, non ? Mieux, je l’ai constaté par moi-même en me rendant au lac des Sapins qui propose la plus grande baigane naturelle d’Europe ! Ce lac artificiel, situé à 65 km au nord-ouest de Lyon sur les communes de Cublize et Ronno, possède un bassin de 8000 m² et accueille 2000 visiteurs par jour pendant l’été.

Rien que ça ! Alors allons y Alozon et oooooh la tite libellule rouge qui se pose sur les roseau, à la lisière de la piscine. Vite, mitrailler jusqu’à obtenir le bon angle de vue. Ca sert à rien, c’est déjà fait mille fois mais j’adore ça et pis voilà !

Et y’a même une passerelle pour faire le tour du bassin de baignade, flâner le long des roseaux et se rincer l’oeil sur le paysage anatomique (calmos ma douce, calmos).

Le tip-top, ce sont les jets d’eau qui proviennent du bassin de lagunage tout en massant les omoplates endolories des pauvres baigneurs. Ils ont le choix entre la zone pour les petiots, la zone de profondeur moyenne et la zone de grande profondeur pour les plus sportifs.

Sur cette photo, nous voyons une zone intermédiaire où poussent des plantes entre le bassin de baignade et la rigole qu amène l’eau vers le bassin de nettoyage. C’est discret, c’est beau, c’est fun quoi !

Tiens, des jolis reflets qui dansent sur l’eau, vite sortir l’appareil photo. Tiens, y’a aussi des tétards dedans !

C’est bien tout ça mais c’est fatigant, alors reposons-nous un peu pour contemmpler les (rares) nuages dans le ciel. Petit bémol : la plage est peu ombragée. C’est que le lac des Sapins est encore récent et les arbres plantées encore jeunes. Dans quelques années, les ombres devraient s’étendre davantage.

Il est temps de lever le(s) pied(s). L’Arlequin, enfoncé dans son maillot bigarré, s’en va pour un certain temps. C’est qu’il est temps de parcourir le Vaste Monde en compagnie de sa douce, l’oeil pétillant et le sourire taquin !

A bientôt les aminches et passez un bel été !

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