Wonder, la merveille malgré tout

Mosaïques : CultureLectures

mercredi 5 mars 2014

Wonder, ici, veut dire « Merveille ». C’est le cas d’August qui découvre une nouvelle vie lors de son entrée au collège, en sixième. Et cette nouvelle vie s’accompagne aussi bien de merveilles que de cruautés, propres aux enfants. C’est la première fois qu’il va à l’école, son éducation étant assurée à domicile jusqu’à ce jour.

Plutôt qu’une nouvelle vie, il s’agit d’une étape essentielle pour son développement car elle l’amène à fréquenter les autres dans un milieu ordinaire, même s’il s’agit d’une école privée. Il n’est pourtant pas handicapé. Au fond de lui-même, August est un enfant comme les autres et il se définit comme tel. Il fait les mêmes choses que ferait un enfant de dix ans.

Sauf que.

A cause d’une dysplasie cranio-diaphysaire due à une mutation génétique, son visage part en banane. Dès le début, il précise que vous pouvez imaginez ce que vous voulez, ça sera toujours pire que vous croyez. Puis, au fur de l’histoire, quelques détails sont donnés et effectivement, c’est impossible à imaginer.

Par contre, je me place très bien dans la situation des autres qui voient son visage pour la première fois. il est alors très difficile de ne pas le fixer ou de le regarder du coin de l’œil. Le souci du visage, c’est qu’il véhicule une impression sur la personne. C’est l’interface par excellence pour interagir avec les autres. Si cette zone est touchée, comment définir la personne ? C’est ce que nous raconte le livre de Palacio, Wonder à travers la première année de collège d’August.

Je me mets également à sa place où il est confronté au regard des autres et, au-delà de ces regards, à la peur, la bêtise et la cruauté des humains. Il n’est pas si facile d’y faire face. Heureusement qu’il peut compter sur le soutien de sa famille et de ses amis.

Il ne s’agit pas d’une histoire triste. Sans faire l’impasse sur les points noirs de son visage, c’est un garçon qui raconte son vécu. Ce que j’ai aimé, outre l’écriture enfantine, c’est que l’histoire se met ensuite à adopter le regard des autres personnages. Notamment, sa sœur Via, son ami Jack et d’autres encore. Les points de vue se croisent et montrent une situation plus complexe qu’on ne pourrait le croire.

C’est une belle leçon d’humanité que nous délivre Palacio. J’ai eu parfois la larmichette, bien planqué derrière mon livre. Et je me suis demandé si elle ne connaissait pas un enfant présentant le même syndrome. En fait, l’histoire a pour origine sa fuite devant une petite fille similaire à August. Elle en d’ailleurs écrit un passage dans le livre. Une manière de s’extérioriser en quelque sorte : Interview de R.J. Palacio.

Bonne lecture !

Livre Wonder
[Scan couverture]

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