Exceptionnellement ouvert pour le lundi de Pâques, il était temps de se rendre au musée des Confluences, quatre mois après son inauguration du 20 décembre 2014 ! Pour la petite histoire, ce musée s’est caractérisé par de nombreuses polémiques : 10 ans de retard, budget de construction multiplié par 5 ou 6, relations difficiles entre les différentes acteurs impliqués, terrain instable et inondable, etc, etc. L’inauguration a quand même eu lieu mais en l’absence du Président de la République, du Premier ministre et même du Ministre de la Culture. Son architecture fait encore la question d’un débat, entre ceux qui adorent et ceux qui détestent…

[Source image]

Bref, allons y Alonzo pour s’en rendre compte par soi même. Vu la taille du bâtiment et le nombre d’expositions proposées, j’ai choisi dans un premier temps de faire un tour de l’ensemble pour découvrir son architecture. Déjà, c’est très lumineux à l’intérieur, j’ai adoré le puits de lumière qui m’évoque toujours un trou noir de l’extérieur. Il y a des beaux points de vue vers Lyon surtout en terrasse. Après, je comprends que l’aspect béton et verre ne suscite pas d’enthousiasme. Il faut un certain temps d’adaptation pour appréhender l’ensemble. En tout cas, ça me plaît bien son côté désordonné : quelque que soit l’angle de vue en extérieur, le musée n’offre pas le même aspect.

[Source image]

Côté expositions, il y en a tellement qu’il n’est pas possible de tout faire en une journée. D’où l’importance de faire son choix entre les collections permanentes et les celles temporaires. Petit souci : il n’y a aucune affiche à l’entrée pour avoir une idée de ce qui nous attend. Même chose à l’extérieur : pas de supports visuels pour informer du contenu. Ou alors, il faut piocher dans des petites brochures. C’est idiot car depuis le tramway ou l’autoroute, il serait facile de voir ce qui nous attend à l’intérieur. Là, c’est RAS. Dommage.

Côté accessibilité, j’ai beaucoup apprécié le fait que toutes les vidéos sont sous-titrées en français. Et aussi en anglais au choix pour les visiteurs étrangers. J’ai donc enfin le plaisir de pouvoir profiter des films dans toutes les expositions, ce qui reste rare. Par contre, les salles sont très sombres avec des lumières orientées sur des zones précises. En dehors des goûts de chacun, je me suis posé la question des personnes aveugles et malvoyants : est-ce vraiment adapté pour elles ? Déjà que j’ai du mal à lire les textes par moment… Quant aux personnes en fauteuil roulant, je n’ai pas fait très attention et je ne peux en dire plus sous peine de dire des bêtises.

[Source image]

Quoiqu’il en soit, malgré ses polémiques et ses défauts, le musée des Confluences reste une curiosité à visiter et ses expositions valent le détour, comme celle sur les explorations vers le pôle Sud. D’ailleurs, le succès semble être au rendez-vous : le chiffre des 300 000 visiteurs est atteint début avril 2015 depuis l’inauguration. C’est un très bon début sachant que le musée tablai sur une fréquentation annuelle de 500 000 visiteurs. Pourvu que ça dure !