Ma brave dame, mon bon monsieur, je dois l’avouer sans remord : mon article Le kama sutra des paresseux n’était qu’un énorme poisson d’avril !

Le plaisir est toujours intact de laisser libre cours à l’imagination mais place aux informations véridiques. Tout ce que j’ai écrit dans le passage ci-dessous est vrai :

• Les femelles se reproduisent dès l’âge de 3 ans contre 4 ou 5 ans pour les mâles.
• L’accouplement et la naissance ont lieu dans les arbres.
• Le petit vient au monde la tête la première. Il pèse entre 300 et 400g .
• Chaque accouplement donne un seul petit par an. Il s’accroche au ventre de sa mère pendant 6 à 9 mois avant d’être autonome.
• La mère et son unique petit constituent la seule association durable de deux paresseux.

Les informations suivantes sont essentiellement issues de l’ouvrage Histoire naturelle des paresseux rédigé par Brice Rotureau. En partenariat avec l’INSERM, le CNRS et l’Institut Pasteur, il a participé à de nombreuses missions d’études de la faune sauvage au cours desquelles il a pu étudier les paresseux. C’est donc une source fiable mais qui repose le même problème : les paresseux sont difficiles à observer à l’état naturel et ils restent mal connus.

Pendant l’accouplement, le couple s’enlace pendant 48h, ventre contre ventre, au sol ou suspendus. Ensuite, ils se séparent pour retrouver leur vie solitaire. Il est quasiment impossible de distinguer les sexes chez les jeunes paresseux car ils ne possèdent pas d’organes génitaux externes ou si peu développés. En effet, les testicules du mâle sont toujours intra-abdominaux. Le pénis est très court et dépourvu d’os. Quand il a la trique, c’est tout juste si le pénis sort de son « logement » avant de déposer le sperme à l’entrée du vagin. Ensuite, les spermatozoïdes doivent se taper tout le chemin vaginal puis pénétrer dans l’utérus. Par comparaison, les spermatozoïdes humains sont déposés pile devant l’entrée de l’utérus ou presque, les veinards !

Quant aux paresseux femelles, le vagin est bien sûr interne. Dans le livre, il est marqué que le vagin est cloisonné et que la paroi vaginale forme des lis longitudinaux qui la parcourent de bout en bout. Bien mais cela ne nous avance pas à grand chose. Vous serez peut être plus intéressé de connaître la taille du clitoris ? Jusqu’à un centimètre !

A part ça, les données restent rares et n’en parlons pas pour les photos. Passez donc votre chemin et allez mater d’autres sites plus « actifs ». Pour finir, sachez que le professeur Pigritia, cité dans mon article, signifie en latin : professeur « Paresse ».

[EDIT]
Pour la première fois de ma vie, j’ai réussi à me faire un poisson d’avril à mon insu ! Non, je ne suis pas schizophrène mais sans le vouloir, j’ai enfilé un tee-shirt qui arborait fièrement un… poisson dans le dos ! Je ne m’en suis rendu compte qu’en fin de journée. Ah làlà, quand l’inconscient s’en mêle…

Les poissons d’avril
– 2008 : Température et sang ne font pas bon ménage…
– 2009 : La régénération spectaculaire d’un cerveau humain !
– 2010 : Crabes bizaroïdes à l’ile O
– 2011 : D’où vient l’effet attractif ou répulsif de la sueur ?