Lors d’une animation sur les aimants et le magnétisme, un de mes collègues m’a expliqué que l’ardoise magique fonctionnait sur le principe d’une poudre métallique. Flash-back sur mon enfance ! Je me revois tout petit avec un cadre rouge entre mes mains où je dessinais un dessin à l’aide de molettes blanches. Enfin, j’essayais…

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Ce cadre rouge est connu sous le nom « d’ardoise magique », « d’écran magique » ou de « télécran ». Dans le reste du monde, il est produit sous le nom « d’etch a sketch » (« grave un croquis »). Il s’agit d’un jouet plat et rectangulaire, qui ressemble un peu à un écran de télévision. Le but est de dessiner sur l’écran à l’aide de deux boutons, un pour les lignes horizontales et l’autre pour les lignes verticales. En tournant simultanément les deux boutons, il est possible de tracer des lignes obliques (exercice super dur pour moi). Et on efface le dessin en secouant le cadre après l’avoir renversé.

Fort bien. Et comment ça marche ? En fait, l’ardoise magique est constitué d’un écran en verre ou en plastique, lui même encadré dans un boîtier en plastique rempli de poudre d’aluminium et de minuscules billes. La poudre d’aluminium est collée uniformément sur l’écran grâce aux billes, ce qui donne cette couleur grisâtre à l’écran. Les boutons, placés aux coins inférieurs, sont chacun relié à un stylet, par une tige. Lorsque vous tournez un bouton, le stylet déplace de la poudre, dont l’absence fait une marque, sur l’intérieur sombre du boîtier.

Je vois que c’est pas clair dans votre p’tite tête. Béni soit le type qui a trouvé un télécran en mauvais état afin de l’ouvrir et voir comment c’est à l’intérieur de l’engin. Et en plus, il a pris des photos et expliqué le tout sur son site : « Télécran » par Nath-Didile. Ainsi, sur la photo ci-dessous, nous pouvons voir deux tiges en métal disposées à angle droit, une horizontale et une verticale. Elles sont actionnées par des fils en nylon attachés aux deux boutons blancs sur la face avant du jouet.

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Au croisement des tiges se trouve un petit cône pointu qui peut donc coulisser sur les deux tiges et qui est collé à la surface vitrée. Lorsqu’on tourne les boutons, on déplace les tiges et donc le stylet de traçage qui gratte la pellicule de poudre collée sur la vitre et forme ainsi un trait noir d’apparence (en fait transparent, c’est l’absence de poudre qui donne cette impression).

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Le fait de secouer le jouet à l’envers remet de la poudre sur l’écran à l’aide de centaine de mini-billes (en métal ?) qui permettent une adhérence uniforme entre la poudre et la surface translucide et donc efface le dessin en rendant l’écran opaque. Voici les fameuses billes dans la main du type et celle-ci prend alors une couleur dorée (mais ce n’est pas Midas).

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J’ai toujours été nul en dessin et ce n’est pas l’ardoise magique qui a amélioré mes performances avec ce foutu dessin en oblique quasiment impossible à faire ! Pas étonnant donc que ma mâchoire tombe au sol devant les œuvres de Georges Vlosich. Voici un exemple de son talent, fabuleux non ?

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Ou encore admirez le travail de Ron Morse, alias Etcha.

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Soit, vous relevez le défi et essayer d’en faire autant. Soit, vous passez par l’ordinateur qui dessine sur le télécran grâce à des moteurs pas à pas qui remplace les molettes : Piloter un télécran avec des moteur pas à pas. Démonstration en vidéo.

Et enfin, il est toujours possible de fabriquer sa propre ardoise magique de façon artisanale. Et du même coup mieux comprendre son fonctionnement. Bon, le sous-titrage de la vidéo ci-dessous est automatique et en anglais mais je pense que c’est assez visuel pour piger le truc.