37,5°C. Tout monde connaît la température du corps humain et que nous vérifions facilement à l’aide d’un thermomètre dans le trou de balle. Qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente, que la froidure ou la canicule règne, notre corps maintient la même température sous peine de séquelles graves, voire la mort. En un mot, nous sommes : homéothermes.

En fait, le thermomètre mesure la température centrale de notre corps, celle des organes vitaux (cerveau, cœur, reins, foie, poumons…) qui doit être maintenue constante. Par contre, la température des organes périphériques (peau et tissus sous-cutanés) peut varier selon l’environnement grâce à la circulation sanguine. Quand il fait froid, la priorité est donnée aux organes vitaux. Du coup, les vaisseaux irriguant les zones périphériques subissent une vasoconstriction. C’est à dire qu’ils connaissent une réduction du diamètre. Résultat : la circulation sanguine est ralentie au niveau des extrémités qui connaissent donc un afflux moins important de chaleur. C’est pourquoi mains, pieds, oreilles et nez sont plus froids que le reste du corps. Ainsi, en augmentant l’isolation thermique, on préserve les organes indispensables au fonctionnement du corps humain. La variation de diamètre des vaisseaux sanguins est l’un des multiples mécanismes de la thermorégulation.

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A ma gauche : la circulation sanguine qui diffuse la chaleur. A ma droite : les ondes infrarouges qui sont associées à la chaleur car, à température ambiante ordinaire, les objets émettent spontanément des radiations dans le domaine infrarouge. Au milieu : une technique qui permet d’obtenir une image thermique de tous les corps, êtres vivants ou inertes, et donc de « visualiser » leurs zones de chaleurs. C’est la thermographie infrarouge.

Or, j’ai fait l’objet de cette technique au sein de l’exposition Les survivants de l’X-treme. Je m’étais bien amusé devant la caméra et j’étais ravi de voir mettre en pratique les théories apprises. Le front et le cou sont de couleur blanche, ce qui indique une forte diffusion de chaleur vers l’extérieur. Sans parler de mes yeux qui servent de phare. Et, comme prévu, mon nez – long et fin – est rouge tomate, là où la circulation sanguine est ralentie. Mais… Regardez de plus près, ne voyez vous rien qui cloche ? Si, si, regardez mes mains… Elles sont toutes noires ! A comparer avec les mains de ma douce, bien chaudes.

Image thermique de Sirtin

Image thermique de sa douce

Je sais que j’ai les mains toujours froides et quel que soit le temps. Ça me gêne d’ailleurs pour le ski car elles deviennent raides et douloureuses, même avec des bons gants. Ou même quand le temps est plus doux, les mains se refroidissent vite. A voir l’image, je ne pensais pas que le phénomène fut aussi important avec un écart de 10°C ! Il semblerait donc que j’ai un problème de circulation sanguine dans les extrémités, bien que je n’ai jamais froid aux pieds. C’est normal docteur ?

En tout cas, ceci est une application possible de la thermographie médicale et, plus généralement, de la thermographie infrarouge. Ou quand la science et la quotidien se croisent avec un zeste de hasard.

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– Thermorégulation