Les relations entre l’écologie et la politique

Mosaïques : CogitationsScience

lundi 31 octobre 2016

J’avais écrit un article sur la différence entre l’écologie et l’écologisme. Ce billet prolonge ma réflexion sur le même thème en abordant cette fois-ci la relation entre l’écologie (science) et la politique (société). Le domaine est vaste et complexe, mes réflexions seront forcément incomplètes, voire même bancales. Pourtant, je ressens le besoin d’exprimer mes pensées diffuses en espérant qu’elles s’éclairciront un peu sous l’exercice de la rédaction.

Définition de l’écologie

Le terme « écologie » provient de deux mots grecs : oikos (maison ou habitat) et logos (science ou connaissance). D’un point de vue scientifique, l’écologie est la science de l’habitat au sens large, autrement dit la science de l’environnement. Elle étudie les interactions ayant lieu entre le milieu de vie inerte (biotope) et les êtres vivants (biocénose). L’ensemble biotope/biocénose forme un écosystème. Ce dernier entretient à son tour des relations d’interdépendance avec d’autres écosystèmes, sous forme d’échanges de matière et d’énergie. L’ensemble des écosystèmes de la Terre forme la biosphère.


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Définition de la politique

Le terme « politique » évoque et désigne très souvent la pratique du pouvoir par des politiciens, qu’ils soient élus ou pas (rois, empereurs, dictateurs). En se penchant sur l’étymologie, nous remarquons l’emploi de deux mots grecs : polis (la Cité) et techné (la Science). Autrement dit, la politique se définit comme une science du gouvernement de la cité. Dans ce sens, elle désigne la structure et le fonctionnement d’une communauté, d’une société, d’un groupe social.

La définition que je préfère est celle de la civilité dans son sens le plus large. Quiconque intervient d’une manière ou d’une autre dans l’organisation d’un groupe social, fait de la politique. Et quand je dis large, ça peut aller du plus restreint (famille, classe scolaire, bande de copains…) au plus vaste (organisations internationales telles que Médecins sans frontières, l’ONU…) en passant par différents niveaux d’action : national, régional, départemental, municipal.


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Écologie et politique

Mon impression est que, malgré une prise de conscience croissante des enjeux de l’écologisme, nous raisonnons encore sous des œillères puissantes qui nous empêchent de creuser plus loin. D’un côté, certains militent pour la sauvegarde de la planète sans se questionner sur les aspects de la société à améliorer. De l’autre côté, c’est l’inverse où certains programmes politiques se consacrent à fond sur des enjeux de société sans aborder une seule fois l’écologie.

Il me semble, pour que les deux fonctionnent, écologie et politique, il est crucial, voire même indispensable de réfléchir à toutes les interactions entre ces deux domaines. Après tout, les société humaines constituent une vaste biocénose disparate qui s’inscrit, que nous le voulons ou pas, dans des biotopes très variés. Autrement dit, nous vivons dans un écosystème qui exerce une forte influence sur nous, positive et négative.

Par exemple, créer des parcs de réserve pour sauvegarder des êtres vivants n’a pas de sens si nous n’incluons pas les populations locales dans leur fonctionnement. Si elles crèvent de faim, elles vont pas se faire chier à se poser des questions existentielles. Elles doivent survivre, point. En braconnant, en coupant les arbres pour cultiver des champs, etc. Si la création d’un parc de réserve, au contraire, entraîne des impacts positifs en terme d’emploi, d’éducation, de reconnaissance ou je ne sais quoi d’autre, c’est tout bénef pour les populations locales.

Certainement que je simplifie l’idée à l’extrême. Et pourtant, en France, si nous nous penchons sur les différents milieux socio-culturels, dans quels biotopes vivent les plus défavorisés ? Et ceux des plus aisés ? La relation est bel et bien là. Ou quand un certain Sarkozy nie la responsabilité de l’humanité dans le réchauffement climatique, il faut voir l’action de lobbies puissants qui ne pensent qu’à leurs propres intérêts comme les compagnies pétrolières.

Ma pensée résumée

Faire de l’écologie, sauvegarder la planète, agir à sa manière, c’est bien. Militer pour améliorer l’organisation de la société, les conditions de vie des humains, c’est super. Et pour moi, l’un ne va pas sans l’autre car nous évoluons dans un écosystème qui finit toujours pas se rappeler à l’ordre. En ces temps d’élections présidentielles 2017, est-ce que cette relation entre écologie (science) et politique (société) sera abordée en profondeur ou bien continuerons-nous à se contenter de nos œillères, parfois imposées par les plus nantis ?

Je termine sur cette animation du Muséum d’histoire naturelle de New York qui montre clairement qu’il a fallu 200 000 ans pour que notre population mondiale atteigne 1 milliard de personnes. Puis, seulement 200 ans pour atteindre 7 milliards. Imaginez un peu l’impact en terme d’organisation des sociétés (biocénose) et des milieux de vie (biotope).

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