D’habitude, je n’apprécie pas trop les livres traitant de la religion, de l’histoire ou de sujets sérieux tels que des conflits entre plusieurs pays tout simplement parce la plupart du temps, ça me gonfle. L’exception fait la règle dit-on et pour une fois, j’ai aimé un livre de ce genre : L’attentat de Yasmina Khadra, de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, écrivain algérien.

J’ai cru que c’était un polar mais pas du tout ! L’histoire est bien plus terrible que ça car elle aborde le conflit entre Israël et la Palestine à travers Amine, un brillant chirurgien qui exerce à Tel-Aviv. Seulement, c’est un arabe. Un sale arabe. Bien que naturalisé Israëlien, il doit toujours montrer ses preuves et faire face au racisme sous-latent. Or, un kamikaze suicide a eu lieu dans la ville dans un restaurant. Ce kamikaze est sa femme, Sihem, femme qu’il croyait connaître à fond. Après le choc, le déni, il finit par l’accepter et se pose alors la question lancinante : Pourquoi ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi elle a fait ça ?, question qui revient et tourne sans cesse tout au long de l’histoire.

Il abandonne sa situation sociale privilégiée, après avoir échappé de justesse au lynchage de la populace, et, avec des amis fidèles, il essaie de comprendre les actions de sa femme. Nous voyons alors le déchirement absurde et autodestructrice entre Israël et Palestine, le premier avec ses persécutions, le deuxième avec ses martyrs qui s’explosent, le tout dans une spirale infernale. Finalement, il finit par découvrir la vérité mais sans la comprendre, juste homme ni meilleur ni pire qu’un autre. Un homme mu par une foi qui est sienne : il est chirurgien et son boulot est de rendre la vie, pas de l’ôter.

Le sujet est difficile mais bien traité, l’écriture est simple et poignante. Oui, j’ai été touché par L’attentat, un ouvrage qui ne fait que renforcer mon horreur des guerres et du militarisme.

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