Les cellules souches suscitent des fantasmes parmi les scientifiques avec leur immortalité dû à un fort cycle de régénération et leur capacité à se différencier en de multiples tissus différents. C’est la promesse d’une réparation spectaculaire des tissus cellulaires dont le cerveau qui contient également les fameuses cellules souches. Pour preuve, voici des extraits sur deux découvertes faites en 2004 et en 2007.

Récemment encore, les neurobiologistes considéraient que le cerveau et la moelle épinière ne pouvaient se réparer. La découverte de cellules souches au cœur du cerveau adulte a bouleversé cette croyance. L’équipe de Pierre-Marie Lledo à l’Institut Pasteur (Unité « Perception et Mémoire », CNRS URA 2182) avait démontré que le cerveau adulte fabriquait de véritables neurones capables d’y établir de nouvelles connexions (Nat. Neurosci. 2003). Cette capacité permet au cerveau adulte de s’adapter aux changements qui surviennent au cours de la vie. Elle lui offre également la possibilité de se réparer en cas de lésion ou maladie.
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Cette étude est très stimulante parce qu’elle révèle la présence d’un groupe de cellules du cerveau humain adulte qui se régénèrent continuellement, indique Mark Baxter, chercheur à l’Université d’Oxford. Cette découverte ouvre la voie à de nouvelles recherches pour mettre au point des traitements pour réparer les cerveaux humains endommagés par des blessures et des maladies neurodégénératives, telles la maladie d’Alzheimer.
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Or, j’avais écrit un billet sur la plasticité cérébrale (lire : Cerveau, organe figé ? ) en prenant pour exemple le cas d’un homme qui vivait avec un cerveau extrêmement petit. En fait il a pris la forme d’une fine couche de tissu cérébral sous l’effet de la pression causée par une énorme cavité, le ventricule cérébral (l’espace en noir qui remplit toute la boite crânienne ou presque).

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Quel rapport avec les cellules souches citées plus haut ? C’est que cet homme continue faire parler de lui… Ses médecins, qui le suivaient régulièrement, ont divulgué dans le magazine La science inhabituelle (n°458, mars 2009, p 15) qu’il avait récupéré presque la moitié de son cerveau ! Et ceci, sans traitement. Malgré la taille réduite du cerveau, la réserve des cellules souches était exceptionnellement importante. Dès que le ventricule cérébral a diminué de volume, les cellules souches se sont multipliés à tout va, tout en se différenciant en neurones et en cellules gliales. Non seulement de retrouver une partie de la masse cérébrale, les fonctions cognitives se sont également développées. Son QI intellectuel, avant estimé à 75, est passé à 85. cela peut sembler modeste mais le gain n’est pas négligeable…

Cet homme constitue donc un cas inhabituel de régénération cérébral spontanée. Il attire les scientifiques en tant que modèle d’étude sur la réparation à partir des cellules souches neuronales. Au delà de l’aventure humaine scientifique, il confesse être soulagé. J’en avais marre qu’on me dise que j’avais un pois chiche à la place du cerveau. Il y a de quoi…

Tu es enrhumé au point de ne pas sentir cette odeur particulière ? Trop tard pour reculer ! Te voilà pris au piège d’un Léviathan facétieux : Mais le canular revient l’an prochain…