J’en rencontre des tas de gens qui s’émerveillent sur l’ADN (acide désoxyribonucléique) ou encore sur les molécules, l’Univers, la Vie… Vous savez ce qui m’épate moi ? C’est un émerveillement permanent difficile de transcrire en pauvres mots. Je m’y efforcerais car c’est ce sentiment là qui me pousse à savoir toujours plus et qui m’a passionné pour la Science.

L’ADN, les molécules, c’est bien joli mais sachons qu’ils ont en commun d’être composé d’atomes. Eux mêmes constitués d’un noyau entouré d’un brouillard d’électrons. Ces derniers sont des particules élémentaires contrairement aux protons et neutrons qui forment le noyau. En effet, ils sont la somme de trois quarks liés entre eux. Pour le moment, les techniques habituelles ne permettent pas d’affirmer à coup sûr qu’il n’y a rien au delà des quarks. Voilà pour l’infiniment petit. Ces atomes ensuite vont s’assembler en des structures plus complexes que l’on nomme molécules. Eux mêmes formeront des structures de plus en plus complexes au nom varié : cristal, ADN, cellule, table, pierre, bois…

Si l’on prend un être vivant, il existe des interactions multiples et subtiles entre les gènes, les protéines. Puis entre les compartiments cellulaires. Les cellules communiquent entre elles et forment un tissu plus ou moins homogène. Les tissus s’organisent en un organe. Le sang sert de vecteur entre ces organes et de couche en couche nous finissons par toucher un organisme entier. Ces êtres vivants naissent, vivent et meurent en fonction du contact avec les autres êtres vivants et l’écosystème. Or, ce dernier peut être composé de matières inorganiques mais qui ont en commun une structure moléculaire et donc atomistique. N’oublions pas les différentes échelles qui, en s’accumulant, aboutissent toujours à un niveau supérieur : territoire, région, pays, continent, planète, système planétaire, étoiles, système stellaires, galaxies. A ce niveau, les distances sont telles que notre représentation devient abstraite et l’Humain est réduit à une molécule. Les galaxies elles mêmes qui forment des super-structures au sein d’un Univers toujours plus grand. Et si cet Univers était l’assemblage d’un tout encore plus inimaginable ?

Rien que d’y penser, je suis pris de vertiges. Voilà ce qui m’épate : que des interactions subtiles, complexes et surtout infinies puissent avoir lieu horizontalement et verticalement entre toutes les échelles dont je vous ai montré un aperçu. Ce sont des mots maladroits et je pourrais vous décrire mille merveilles, milles détails à découvrir. J’espère simplement avoir donné un aperçu de ce qui m’anime ! Je rigole chaque fois que l’on me dit nous allons tout découvrir ou il ne reste plus grand chose à apprendre. C’est se montrer bien arrogant et bien présomptueux. Simplement, ayons à l’esprit notre place insignifiante dans cette immense tapisserie et sachons rester humbles devant cette perspective.

J’invite à tous de voir cet petit film vertigineux, intitulé : Powers of Ten (Puissances de dix en français). C’est un documentaire américain réalisé en 1977 par un couple, Charles et Ray Eames. Ce film propose un voyage entre l’infiniment grand et l’infiniment petit en 9 minutes par puissance de dix. De quoi mieux prendre compte de l’immensité qui nous entoure, à tous les échelles !

[Source vidéo]