Oui, mes enfantelets, la Vélorution est en marche ! N’y voyez point une allusion à la vérole. Ce très joli terme est la conséquence d’une profonde modification dans les transports urbains vers une tendance écolo in. Le principe est fort simple : suivant un abonnement souple, chaque citadin peut emprunter un vélo à une borne service et le rendre à la station d’arrivée. Point essentiel : les stations de bornes doivent être espacées de quelques centaines de mètres.

Ainsi, le citadin peut pédaler à loisir vers la destination de son choix sans s’encombrer d’un matériel à ranger et à un prix compétitif. Le plus connu est sans nul conteste le Vélo’V développé à Lyon et son succès non démenti a abouti au Vélib’ à Paris. A grand renfort de communication, les médias ont fait les gorges chaudes : la capitale se convertit au tout-vélo !

Je ne pouvais que me réjouir d’assister à ce développement profitable à tous bien que je déplore un manque de réseaux cyclables dignes de nom dans la ville. Rien à voir en comparaison à celui des Pays-Bas et je parle d’expérience ! N’empêche que l’effort est là et a toutes les raisons de se maintenir pour peu que les villes s’y mettent. Je n’avais rien à dire jusque là, me contenant de faire du oui-oui passivement.

Jusqu’au jour où je découvris qu’un tel vélopartage sera bientôt mis en place à Dijon. Curieux d’en savoir plus, je découvris avec stupeur que ce n’est pas moins de 15 villes qui l’ont appliqué ou qui sont en passe de le faire ! Voyez la liste ci-dessous pour vous en convaincre. Ma réjouissance n’en fut que plus forte et en même temps écœuré par le silence médiatique devant ce fait : 15 villes françaises et pas des moindres ! Pourquoi faut-il diable que l’on se focalise sur Paris et Lyon ? Cette dernière, il est vrai, a connu le plus fort développement et a suscité un regain mais l’idée n’est pas nouvelle. Le principe du Vélopartage fut déjà lancé à la Rochelle et à Rennes, sans parler de villes étrangères telles que Bruxelles, Copenhague, Barcelone, etc.

J’espère vraiment que le mouvement durera et ne sera pas un simple effet de mode. J’ai cependant de bons espoirs devant l’ampleur du phénomène qui n’est pas suffisamment mis en valeur, scrogneugneu ! Le chemin est encore long vu qu’il reste à développer – je me répète – un véritable réseau cyclable et non des pistes riquiqui, minables ! Ainsi qu’un comportement de courtoisie des automobilistes, des piétons et.. des cyclistes eux mêmes.

Précision
A ce jour, la société de Decaux a su rafler tout le marché à l’exception de trois villes : Dijon, Rennes et Caen gérés par Clear Chanel.

Les villes

• Aix en provence : V’Hello
• Besançon : Vélo’Cité
• Bordeaux : Nom ?
• Caen : V’eol
• Dijon : Vélodi
• Grenoble : Metrovelo
• Lyon : Vélo’V
• Marseille : Le vélo
• Mulhouse : Velocité
• Nancy : Vélostan
• Nantes : Bicloo
• Orléans : Veloplus
• Paris : Vélib’
• Rochelle : Vélos jaunes
• Strasbourg : Nom ?
• Toulouse : Vélo Toulouse

Exceptions
Grenoble et Bordeaux. Si un réseau de location de vélos est présent, ce n’est pas encore une location libre-service auprès des bornes. Mais ça ne saurait tarder : Bordeaux le proposera à l’été 2008.