Chris Beckett a pondu deux bons bouquins de Science-Fiction : Dark Eden et Les enfants d’Eden. Une écriture fluide, une histoire prenante, des personnages complexes et ambiguës, une planète exotique et crédible. Que demander de plus ?

Scan couvertures

Le premier tome décrit une société qui survit dans une planète sombre, sans soleil à proximité. Celle-ci doit sa chaleur et sa lumière à son activité géothermique et à la bioluminescence de sa flore. Cette société, rongée par la consanguinité, est issue de spationautes échoués sur la planète. Plus précisément d’un couple, Tommy et Angela, qui ont préféré rester, les autres tentant de rentrer chez eux sur Terre. Deux cents ans plus tard, les descendants espèrent toujours un sauvetage de la part des Terriens. Or, une situation d’attente est rarement propice à l’innovation et à l’évolution d’une société…

Jusqu’au jour où John Lampionrouge décide de donner un coup de pied à la fourmilière, quitte à se faire des nombreux ennemis. Ses descendants font alors l’objet du deuxième tome qui décrit une société en pleine expansion et fondamentalement inégalitaire : le pouvoir concentré par une poignées d’individus, exploitation du peuple, manipulation des femmes, déni de la femme, etc. Tiens, tiens, cela ne vous rappelle pas quelque chose ? Jusqu’au jour où Étoile, une fille originaire d’une petite île, tente à son tour le coup de pied dans la fourmilière.

Bien écrit, avec des mots simples et directs, qui changent de la langue de bois des manipulateurs de tout genre. La fin laisse présager un troisième tome où les femmes retrouveraient à nouveau sa place, à l’égalité des hommes. Voyons si l’avenir me donne raison ou pas.