Comment s’amuser avec un stéthoscope ?

Mosaïques : CogitationsScience

vendredi 8 mai 2015

Le stéthoscope est un objet courant, intiment lié à la représentation du docteur. Tellement banal que la question ne se pose plus : « comment fonctionne-t-il ? ». Tiens oui, c’est bien vrai ça, comment est-ce possible de percevoir les sons du corps avec ce bidule ?! Et pourquoi avoir choisi cette forme justement ?

La page Qui a inventé le stéthoscope ? résume bien l’évolution du stéthoscope au fil du temps. Je vais éviter les détails mais il est intéressant de savoir que c’est le docteur français René Lannec qui l’a inventé le 17 févier 1816. Pour des raisons d’hygiène et d’intimité, ce toubib ne voulait pas coller sa tête contre une poitrine (de femme de surcroît) et il a eu l’idée de faire un tube à partir de feuilles de papier. Surprise, les battements du cœur furent alors plus perceptibles qu’à l’œil nu. Par la suite, le docteur Laennec perfectionna son invention et lui donna le nom de « stéthoscope », du grec stethos, « poitrine » et scope, « examiner ». Et le progrès se mit en marche…

Auscultation d'un jeune garçon par Laennec muni de son tube en bois
[Source image]

C’est peu dire que le stéthoscope actuel n’a plus rien à voir avec le simple tube en papier ! Sa forme contemporaine s’est imposée à partir de 1961 par l’entremise du docteur David Littmann et est composée de plusieurs parties.

  • La lyre : c’est la partie métallique du stéthoscope. Elle englobe deux tubes auriculaires, un ressort de tension (ressort de lyre) et deux embouts auriculaires.
  • Le ressort de lyre : il garantit la préservation d’une courbure symétrique à la base de la lyre afin de conduire les sons sans perturbation jusqu’aux oreilles. Un ajustement de la tension du ressort est possible en écartant les tubes auriculaires ou en les croisant pour les resserrer.
  • Les embouts auriculaires : ils acheminent les sons amplifié jusqu’au canal auditif tout en réduisant les bruits ambiants qui pourraient parasiter l’écoute du corps.
  • La tubulure : c’est la partie souple en « Y » entre la lyre et l’embout. Certains modèles (spécifiquement utilisés pour le diagnostic en cardiologie) proposent une tubulure à double conduit qui offre une qualité de son supérieure à celle des stéthoscopes à tubulure simple.
  • Le pavillon : c’est la partie qui se place sur la peau à l’endroit où l’on veut entendre un son. Les stéthoscopes peuvent être à simple ou à double pavillon. Un stéthoscope à double pavillon comporte une cloche et une membrane. La cloche est utilisée avec un faible contact sur la peau pour entendre les sons graves alors que la membrane est utilisée avec une pression plus ferme pour entendre les sons aigus.

Anatomie d'un stéthoscope
[Source image]

Et comment le son est amplifié ? Grâce à la membrane qui vibre et transmet le son via la tubulure et la lyre. La structure du stéthoscope (large pavillons et petits écouteurs) est optimisée de façon à amplifier le son. Par contre, je n’ai pas compris pourquoi la membrane est plus spécifique aux sons aigus et la cloche aux sons graves ? Et que se passe-t-il pour les stéthoscopes à simple pavillon ?

Le mieux est de t’en rendre compte par toi même en fabriquant ton propre stéthoscope ! Le plus simple et le plus rapide est de faire un tube en papier ou de trouver un tube en carton. De là, vérifie si tu entends mieux les sons du cœur qu’à l’oreille nue. Tu peux même t’amuser à faire varier la longueur et le diamètre du tube. Si tu te sens l’âme d’un bricoleur, tu peux également créer ce modèle (pas si compliqué que ça).

Schéma de fabrication d'un stéthoscope
[Source image]

Déjà, au niveau du matériel,il te faudra :

  • Un entonnoir de 10 cm de diamètre et avec une extrémité de diamètre de 0,5 cm.
  • Un film plastique (par exemple un carré de 20 X 20 cm de cellophane).
  • Un tuyau en plastique de 50 cm de long (diamètre interne de 0,5 cm).
  • Un ou deux élastiques.

Commence par disposer l’entonnoir à une des extrémités du tuyau et recouvre l’entonnoir de film plastique. L’élastique sert à fixer le film sur l’entonnoir et le film doit être bien tendu. C’est comme les pots de confiture de ma grand-mère quoi, mais sans la confiture ! Place l’entonnoir sur ta poitrine et écoute par l’autre extrémité du tuyau.

Alors, qu’entends-tu ? Là aussi tu peux t’amuser à changer le stéthoscope : taille de l’entonnoir, longueur et diamètre du tuyau, film plus ou moins tendu, matière des éléments (en bois, en plastique…). Il y a de quoi faire et te voilà dans la peau d’un inventeur explorateur !

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4 Pierrot ont pris leur plume. Et toi ?

  1. christian41

    Sirtin

    Merci pour cet article que je viens tardivement de lire.

    Encore une fois grâce à toi, je suis moins « con »

    a+

    Christian

    jeudi 21 mai 2015 à 22 h 44 min
  2. Sirtin

    C’est bien.
    N’empêche qu’il y a du boulot…
    😉

    samedi 23 mai 2015 à 17 h 47 min
  3. JEAN CLAUDE

    Pour Sirtin
    comment faire pour avoir un stéthoscope ? CAR MOI KIKI JE VOUDRAI
    un stéthoscope

    dimanche 23 octobre 2016 à 15 h 43 min
  4. Sirtin

    Facile, il suffit de prendre un long tube en carton et ça fait un stéthoscope ! Les premiers modèles étaient faits comme ça (en bois à l’époque).
    😀

    lundi 24 octobre 2016 à 18 h 25 min

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